Péléphantiasis n’est pas une maladie migratoire ; sans doute, d’emhlée elle n’occupe pas un membre, mais cependant elle l ’occupe presque d’emblée ; le plus souvent, elle.est fixée à la jambe. Elle ne passe pas d’une jambe à l ’autre; bien plus, de la jambe elle ne remonte pas à la cuisse. Dans Péléphantiasis, la rougeur a différentes teintes, suivant les périodes de la maladie, comme j ’ai pu le bien voir chez la tante de René. Les parties affectées sont dures, saillantes, tendues, tandis que les parties saines à côté sont souples et la peau a une couleur ordinaire. Dans Péléphantiasis, la partie affectée est légèrement saillante au début. Plus tard, quand les phénomènes généraux auront cessé, la coloration rougeâtre se modifiera, sans doute, mais la tuméfaction aura lieu et le membre augmentera de volume, d’autant plus, que le malade prendra moins de précautions. Ce fait est certain pour moi. Dans Péléphantiasis., il y a désquamations comme dans l ’érysipèle ; je l ’ai constaté chez la tante de René; mais celle-ci ayant guéri, a présenté quelque chose de plus : il paraît, m’a-t-on dit, qu’elle a perdu même les ongles des orteils. Je ne sais si on pourrait ranger Péléphantiasis dans les affections érythémateuses, car dans Péléphantiasis la rougeur est générale et non disposée par îlots. C’est dn moins ce que dit X pour l ’érythème. Dans Péléphantiasis comme dans la phlébite, il y a oedème des parties affectées ; il y a un cordon dur sur le trajet de la veine du côté affecté, mais c’est une périphlébite, car je n’ai pu sentir longtemps ce cordon à la face interne de la cuisse de la tante de René. -— Chez elle, sur le trajet des vaisseaux lymphatiques principalement (saphène interne), je n’ai pu voir de la rougeur. La peau était absolument saine, elle était seulement quand douloureuse on pressait fortement et profondément. Dans Péléphantiasis, l ’oedème arrive quand les phénomènes généraux cessent. Tout d’abord, la maladie survenant pour la première fois, cet oedème est mou, c’est-à- dire qu’à la moindre pression, le doigt déprime aisément la peau qui conserve l ’impression du doigt et l ’oedème disparaît dans le point comprimé ; mais à mesure que la maladie augmente, l ’oedème devient dur, c’est-à-dire qu’il doit se faire un épanchement de lymphe plastique sous la peau, et alors la sérosité épanchée ne peut plus circuler aussi aisément, d’autre part, par suite de la production nouvelle, la peau tuméfiée paraît dure. Dans les parties saines, la peau est mobile, on peut la plisser; dans les parties frappées d’eléphantiasis, elle adhère profondément aux parties sous-jacentes et le membre paraît de bois. La structure de la peau n’est pas d’abord modifiée ; plus tard seulement, dans les endroits sujets aux frottements et aux irritations locales continues, elle forme comme je l’ai vu sur un homme à Damiette, un bourrelet dur comme du bois, l’épiderme se modifie et chez l ’homme dont je parle* il offrait, dans certains endroits de véritables pointes ; comme dans le dessin ci-joint m vi).
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