ressemblait à une pastèque que l ’on aurait fendue par le milieu; or, dans ce cas, les deux grandes lèvres doivent avoir un volume I supérieur à celui de la tête d’un homme. J ’ai interrogé plusieurs hommes de Damiette à cet égard, mais ils m’ont dit qu’ils n’avaient rien observé de semblable : ils étaient intéressés à nier la vérité. On m’a assuré encore que l’oedème dur des grandes lèvres, leur arrive comme l’éléphantiasis avec des accidents généraux. Pour la production de l ’éléphantiasis de la vulve, on ne peut faire intervenir les opérations, mais la structure de l’organe, car les grandes lèvres contiennent beaucoup de tissu cellulaire. Je n’ai observé qu’un cas d’éléphantiasis aigu, ainsi le fils d’un marchand de Damiette, m’en a montré un cas sur son père. Quelle est la nature intime de la maladie? Est-ce une phlébite? Est-ce une lymphangite? Pour élucider la question il faudrait avoir pu examiner à loisir et aussi complètement que possible la tante de René. Dans la lymphangite, si je puis bien me rappeler, il y a une ou plusieurs traînées rouges sur le trajet des vaisseaux lvmpathiques enflammés : les ganglions sont pris. Dans la phlébite, il y a comme dans l ’éléphantiasis aigu, fièvres intenses, frissons, phénomènes généraux intenses, la veine devient dure, douloureuse au toucher, oedème des parties, toute la veine ramène le sang, mais il n’y a pas de rougeur générale comme dans l ’éléphantiasis. On peut dire, sans crainte de se tromper, qu’il est impossible de rattacher Péléphantiasis exclusivement, soit à une phlébite, soit à l ’angioleucite, soit à l ’érv- thème, soit à l’érysipèle. Dans l’éléphantiasis, il y a quelques phénomènes de toutes ces affections, mais on ne peut pas dire que l ’éléphantiasis soit un érythèine, un érysipèle, une phlébite, une lymphangite. Ainsi les phénomènes généraux sont ceux de l’érysipèle intense, mais plus fort encore, car les gens qui vont avoir un érysipèle, n’ont pas tout d’abord, et pendant plusieurs jours, des étourdissements, des maux de tête* des éblouissements. Dans l’éléphantiasis, les phénomènes fébriles sont des plus intenses, cela tient peut-être à l ’étendue des parties affectées. Dans Péléphantiasis, les douleurs de tête, lés éblouissements précèdent l ’arrivée de la fièvre, comme dans l’érysipèle, mais ces prodromes sont déplus longue durée. Dans l ’éléphantiasis, la rougeur n’occupe pas, tout d’abord, la totalité qu’elle occupera, c’est vrai ; mais cette rougeur est localisée dans un membre, elle n’est pas migratoire comme l ’érysipèle ; et quand elle a occupé toutes les parties du membre qu’elle doit atteindre, elle ne continue pas à marcher, elle s’épuise sur place, pour ainsi dire. Dans l’érysipèle, d’une manière générale, on anoté la tuméfaction douloureuse des ganglions, correspondant à la partie malade ; c’est la même chose pour Péléphantiasis. Toutefois Paine parait être d’abord douloureuse avant la tuméfaction des ganglions. Ainsi
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