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cette maladie serait générale ; or ce n’est point le cas. Tout cela prouve encore avec quelle défiance il faut accepter le dire d’un malade, et même le dire d’un médecin. Tous les médecins ont intérêt à dénigrer les opérations faites par les barbiers. Ce quej’ai vu à Alexandrie m’a montré que l’éléphan- tiasis pouvait y exister, puisque l’homme opéré par M. Massia était d’Alexandrie, celui qui avait été opéré par M. Oglin venait de Rosette; mais je n’ai vu dans mon séjour à Alexandrie qu’une femme atteinte, cela prouve que la maladie y est rare, car à Damiette, au contraire, on observe des cas d’éléphantiasis à chaque instant. L’influence du séjour de Damiette est manifeste; exemple le lithographe de l’entreprise : jamais malade auparavant, il devient malade peu de jours après son arrivée à Damiette. Tous les gens malades que j ’ai vus â Pondaïr étaient de Damiette. Souria était de Damiette, il est tombé malade à Alexandrie (pl. VI, fig. 1). Cela prouve l’influence du séjour dans cette ville. De plus Souria, homme intelligent, m’a affirmé qu’ayant quitté Damiette pour aller voir Soul, chaque fois il s’y est trouvé bien : ainsi le changement de lieu devra être prescrit, on devra recommander d’aller habiter dans un lieu. La nourriture avec le poisson a une grande action comme le prouve le dire de ce malade qui m’affirmait qu’il pourrait avoir, à volonté, un accès d’éléphantiasis aigu, en mangeant exclusivement et plusieurs fois de suite du poisson salé : ce fait est de la plus haute valeur. Je me rappelle également ce que la tante de René m’avait dit au sujet du poisson : qu il ne faut pas en manger quand on a la maladie (éléphantiasis). Le poisson salé, et peut-être à demi pourri, doit jouer un rôle important dans la production de la maladie, caries gens d’Anterich qui mangent exclusivement du poisson frais n’ont pas la maladie. Il ne faut pas avoir observé l ’éléphantiasis et la lèpre,, pour les ranger l ’une et l ’autre dans le même groupe de- maladies. J ’ignore encore maintenant comment la lèpre arrive,, mais je sais parfaitement que l ’éléphantiasis est une maladie d’abord aiguë, une sorte d’érysipèle, d’érythème, qui arrive après que le malade a eu la fièvre, et que la; tuméfaction des parties n’arrive elle-même, que quand la fièvre a diminué ou cessé complètement, et' que c’est à mesure que le malade va mieux, que la tuméfaction se généralise ; enfin que si le malade, à cette période, évite de prendre une position qui facilite l’engorgement des- parties, la tuméfaction sera moindre ; tandis qu’elle sera très-grande si le malade évite de prendre pareilles précautions ; enfin que la maladie survenue une première fois, présentera de nouveaux accès aigus qui amèneront des tuméfactions successives à moins que le malade ne se soit guéri la première fois, ce qui est possible. Je sais enfin que le malade peut se guérir, si au début, c’est-à-dire, dès que la fièvre a cessé, et que la tuméfaction commence, il applique un cautère sur l ’organe malade; qu’il peut guérir complètement: je demande si on observe quoi que ce soit de semblable dans la lèpre.


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