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Les lépreux musulmans ou chrétiens ont le droit de vendre leurs propriétés, mais s’ils ont des enfants, ils ne peuvent prendre tous les revenus. Nassar assure que sa maladie augmente de jour en jour ; dans ces derniers temps, le mal a envahi les cuisses et les bras. Il souffre davantage la nuit que le jour. Il me dit qu’il y a dans leur réduit (des lépreux) une femme lépreuse qui ne peut dormir la nuit. Il souffre des dents de devant, il ne peut casser des choses dures avec les incisives et les canines ; les molaires ne lui font pas mal. La chaleur le gêne beaucoup, il souffre au printemps. Il y a onze mois qu’il a perdu la voix, on l’entend à peine, il est affreusement enroué ; il avale bien, excepté les choses dures. Il digère bien ; mais l ’hiver, il digère mal. Il est malade depuis quatre ans. Il a le nez écrasé depuis une année, celui-ci est gonflé et on y voit des boutons depuis deux ans. Il respire difficilement par le nez. Quand il se palpe les os, il souffre. Nassar a presque de l ’embonpoint, il a l ’extérieur d’un homme très-vigoureux. Il n’a pas l’oeil mort, mais, son regard manque de vivacité. Les deux régions sourcilières présentent quatre gros tubercules de chaque côté. Ces tubercules sont disposés symétriquement, comme on peut le voir dans le dessin que j ’ai fait (pl. V II, fig. 1, T); il y a aussi un tubercule au front, au-dessus de l ’origine du nez. Les deux tubercules placés à l ’extrémité de la région sourcilière sont ovales, gros, symétriques, celui du front est impair. Ils font paraître les yeux très-enfoncés et donnent un aspect dur à la physionomie. Pas de sourcils. Quelques petits cils filiformes. Pas des tubercules aux paupières, aux joues, aux lèvres. Le nez est gros, déformé, tordu; il s’est affaissé un peu ; il y a eu un bouton à la face interne de l’aile droite; là, cette aile offre deux échancrures; la pointe du nez est arrondie, rouge et envahie par de petits mamelons de la même couleur. Les lèvres sont assez grosses et assez épaisses, mais elles ne présentent aucune trace de la maladie. Aux deux lobules de l ’oreille, énormes tubercules contenus dans l ’épaisseur de la peau, mais faisant saillie à sa s u r f a c e (pLIX, fig. 5,T); il y a également des tubercules à la face postérieure de la conque du côté gauche. La langue est rouge et épaisse. Il y a un ulcère qui s’étend d’avant en arrière sur toute la ligne moyenne du palais et du voile du palais. Cet ulcère a environ huit millimètres de largeur, il paraît creusé profondément surtout au niveau du palais. La luette est détruite aux trois quarts, la face inférieure du voile du palais est toute rouge. Comme il fait très-sombre au moment de l ’examen, je ne puis voir l ’état des amygdales.


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