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Les orifices du nez sont représentés par deux petits trous, dirigés d’avant en arrière. Quand on palpe les os des cuisses, des jambes, des pieds, des mains, des bras, dé la tête, il souffre; mais il n’éprouve aucune douleur quand je lui presse le sternum. Il souffre quand on lui presse la clavicule. On le voit, dans la lèpre il y a une affection profonde des os. ] V A S § A R 9 I b a - e l -A I r t l lS O l i r (f ils d e Mansour, g r e c d e r e l ig io n ) . Agé de quarante ans. Né à Ramalah, à quatre heures de Jérusalem entre Jé rusalem et Naplouse. Ni son grand-père ni sa grand’mère, ni son père ni sa mère, ni ses oncles ni ses tantes, n’ont eu la lèpre. Il a trois frères et deux soeurs qui se portent bien. Sa mère jouit d’une bonne santé, il prétend que son père la voit encore de temps en temps. Malade depuis quatre ans. 11 y a six ans, deux ans avant d’avoir la lèpre, pendant l ’été, lorsqu’il travaillait beaucoup, il avait le corps en feu, à plusieurs reprises il tomba sans connaissance et on lui jeta de l ’eau à la figure pour le faire revenir. Ces accidents arrivaient chaque fois qu’il travaillait beaucoup. Il alla se faire traiter à l’hôpital grec, où on lui donna à prendre une poudre qui fit disparaître ses faiblesses. Pendant un an, il continua à se bien porter. Mais à la fin de l’année, sa figure devint rouge, les sourcils tombèrent. A ce moment, il n’avait pas de fièvre, pas de douleurs. La figure était rouge, mais il n y avait pas encore des boutons. Ceux-ci ont d’abord paru aux pieds, aux mains, puis à la figure. Depuis une année, il a le nez gros et rouge ; depuis la fin de l ’été de l’an passé, il a la voix rauque. Au printemps, pendant dix à quinze jours, il souffre aux pieds, aux talons; les plaies deviennent douloureuses. Il ne souffre pas dans les os, dit-il. 11 lui est venu des boutons au scrotum, à la verge, à l ’anus. Il assure n’avoir jamais eu la syphilis. Nassar raconte que Ramalah est habité spécialement par des Grecs de religion comme lui. S’il y a des lépreux à Ramalah, dit-il, c’est que les Grecs ont de fréquentes querelles et des batailles même avec les Arabes ; les émotions qu’on éprouve dans ces luttes occasionneraient la lèpre. La véritable raison, paraît-il, c’est que les Grecs sont d’une saleté hors de toute expression. Les Arabes croient que les; Grecs ont la lèpre parce qu’ils voient leurs femmes ayant leurs règles., il souffre de toutes les dents, il avale facilement les aliments, mais il marche avec peine. Les lépreux se lavent rarement. Nassar dit que s’il se baignait, il souffrirait davantage de ses boutons. Les lépreux vivent de la charité ; s’ils ont des enfants, ils leur laissent la plus grande partie des revenus.


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