Quand elle marche, elle éprouve des douleurs dans le dos et les genoux ; quand elle frotte les dents de devant, même chose. Elle a une gingivite chronique; ses gencives sont rouges, ulcérées, les dents déchaussées, la langue très- rouge. Pas de ganglions épitrochléens. M E M B R E S I N F É R I E U R S Côté gauche. — Quand je la pique : douleur à la face interne de la cuisse gauche. Pas de douleur sur la moitié externe et inférieure de la cuisse, sur la totalité de la jambe, sur le dos du pied, ni autour de la cicatrice signalée à la cuisse. - Plante du pied sensible. Côté droit. — Douleur sur la totalité de la face interne de la cuisse. Pas de douleur sur la moitié inférieure du côté externe de la cuisse, sur la totalité de Îa jambe, sur le dos du pied. La plante du pied est sensible. N o t a . — Je ne sais quel lépreux Ou quelle lépreuse me dit qu’Éloùé n’est malade que depuis trois années ; peut-être veut-on dire qu’il n’y a que trois années qu’elle est au village de Jérusalem. La mère d’Eloué était lépreuse, elle a habité quelque temps Jérusalem ; mais ne pouvant s’y accoutumer, elle voulut revenir dans son village où, dit-on, son fils l ’a tuée pour ne pas l ’avoir auprès de lui. On me dit encore qu’Éloué pourrait avoir des enfants, mais son mari n’est pas en état de lui en faire. On m’assure qu’une femme lépreuse peut avoir des enfants, mais qu’un lépreux ne peut en avoir, S A L M A ) g r e c q u e d e r e lig io n . Agée de vingt-huit à trente ans. Elle est née à Ramalali, sur la route de Naplouse. Ni son père, ni sa mère, ni son grand-père, ni sa orand’mère, ni son frère, ni ses oncles, ni ses tantes, D 1 n’ont été affectés de la lèpre. Elle raconte ;qu’il y a six ans, elle alla moissonner et que le soir elle tomba malade; elle était à cette époque enceinte de trois mois. Plus tard, elle accoucha d’une ■fille qui s’est bien élevée et qui est dans sa famille. Au moment où elle tomba malade, elle eut froid, elle eut de la fièvre et éprouva de violentes douleurs dans le genou. Sa figure était rouge et grosse; elle avait sur tout le corps des rougeurs de la dimension d’une pièce de cinq francs. Pour combattre la maladie on la saigna et on lui fit prendre des purgatifs; elle conserva ses boutons pendant cinq mois. Depuis ce temps, elle fut fort malade, car elle ne pouvait marcher, et il fallait la porter. Un médecin arabe eut l’idée de la saigner au pied droit, et, dit-elle, cela l’a guérie. Depuis ses couches, cette femme a mal à la gorge et elle respire difficilement; elle dit avoir craché du sang et suer la nuit. Elle est trop sale pour que je puisse l ’ausculter, n’ayant pas de sthétoscope.
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