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Il y a deux ans,‘ elle a eu de violentes douleurs dans les os ; des duretés lui sont venues à la peau, ce doivent être des tubercules; elle en a eu sur les deux joues, aux cuisses, sur la face dorsale des avant-bras et sur le côté externe des cuisses et des fesses. Sur le côté externe de la cuisse droite, il est venu un bouton gros comme une grenade, bouton qui a laissé une cicatrice étendue. L’année dernière, elle n’a pus été malade. Quand elle marche, elle éprouve de la fatigue aux genoux et dans le dos; Elle parle très-faiblement, on l’entend à peine, elle avale bien ; elle dit avoir éproüvé des douleurs dans tous les os'. Quand son mari a vu qu’elle était lépreuse, il l’a chassée et s’est remarié, alors elle a été vivre seule chez son frère qui l ’a gardée quatorze mois. Elle a ses règles régulièrement, elle dort bien, mange bien, mais respire mal. Cette femme a des cheveux asspz longs, elle n’en a jamais perdu. Au début de la maladie, elle a perdu la moitié externe de ses sourcils, et elle en a fort peu à la partie interne. Examinée de loin, elle n’a pas l ’air d’une lépreuse; mais si on la regarde avec attention, on voit qu’elle a le nez aplati, enfoncé, et que les cartilages commencent à s’affaisser. Elle a encore des cils, sa vue est bonne, mais son regard est mort. Sa figure est sans expression, une figure de momie jaune, Elle a le teint jaune transparent des lépreux, teint tout à fait semblable à de la peau traitée par de l ’acide nitrique. La peau de la face paraît infiltrée et l ’on voit difficilement l’endroit des joues où elle a eu des tubercules. Sa voix est éteinte,.- mais encore aujourd’hui elle assure qu’elle parle tout à fait bien. Cette femme est intelligente, relativement du moins. Elle dit n’avoir jaipais eu la vérole ; elle n’a ni ganglions cervicau^, ni ganglions épitrochléens ; elle a conservé sa m é m o i r e . Sa langue est normale, mais les gencives sont malades; elle a les dents déchaussées comme Éloué; elle dit avoir eu une figure énorme au début de la maladie ; elle avait alors les yeux enfoncés. Je palpe le larynx, il est douloureux; cependant elle avale bien les aliments ; tous ses os .sont douloureux à la pression même légère. Sur la face dorsale des deux avant-bras, elle a des cicatrices blanchâtres. Une énorme* cicatrice à la cuisse droite en haut et en dehors, elle ressemble à une cicatrice de brûlure, elle est blanchâtre ; la malade souffre quand je la palpe en cet endroit. Cicatrices symétriques aux deux jambes; elles sont luisantes et de couleur foncée., Les pieds et les mains sont en parfait état. » E M B U E S . S U P É R I E U R S . Quand je la pique ; Côté droit. Douleur vive à la paume de la main, à la face antérieure et supérieure de l’avant-bras et au brasj très-petite au dos de la main.


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