avant-bras sont jolis ; elle a de petites mains en parfait état. Je remarque seulement qu’elle renverse celles-ci en arrière avec la plus grande facilité; peut-être s’y est-elle habituée pour jouer, car elle fait un grand effort. Elle a les doigts bien formés, et d’assez jolis ongles. La peau est rugueuse, sèche au toucher, et froncée,- Quelques ganglions cervicaux engorgés. Actuellement elle n’a pas de boutons, elle ne souffre pas. Au printemps, quand les feuilles poussent, elle souffre jusqu’au mois de mars et d’avril. Elle porte des espèces de bottines arabes, car elle craint que les cailloux lui blessent la plante des pieds. Ëloué avale difficilement les choses dures. Elle a de fort jolis seins, durs, et parfaitement formés; les cuisses sont bien formées et intactes, excepté cependant le côté externe de la cuisse gauche ; là, il y une cicatrice blanchâtre assez étendue, elle est couverte de. petites écailles blanchâtres. Le,s jambes ét les pieds sont admirablement faits ainsi que les orteils ; au niveau de la malléole externe gauche la peau est un peu noirâtre, on dirait qu’il va y avoir là une plaie. Cette portion ecchvmosée et un peu oedématiée est comprimée par la chaussure dans la marche. Élouéa la figure un peu aplatie d’avant en arrière et un peu carrée, le teint jaune des lépreux et les chairs à demi transparentes. Elle a l ’extérieur d’une belle, santé ; du reste, elle dit se bien porter. Quand on lui pique la main droite, elle souffre ; la face antérieure de l ’avant-bras droit est sensible, la face postérieure est insensible. iMême chosç pour le membre supérieur gauche. Elle dit ne pas souffrir là où elle a eu des boutons. A la figure, elle sent les piqûres que je lui fais aux joues et au nez, sur les taches des joues, elle sent encore un peu, mais, dit-elle, ces cicatrices sont récentes ; car les boutons dont elles proviennent sont venus au mois de mars dernier. A la même époque, elle eut des boutons aux bras. Comme je l’ai dit, Éloué porte des bottines de cuir. 2 i ju ille t 1 8 6 2 . Elle accuse de violentes douleurs quand je lui comprime tous les os du corps. Sa figure exprime la souffrance quand je lui presse les doigts, les avant-bras ; elle me dit que ses os sont fragiles et que je vais les lui briser. Cette -même douleur existe aux os de la tête, de la face, du menton, du nez, du front, des pommettes, des deux mâchoires, à l ’omoplate, à la colonne vertébrale, au bassin, aux cuisses, aux jambes, aux pieds; elle souffre quand je comprime les os. Elle souffre des dents, de devant avec lesquelles; elle ne peut pas couper son fil. Elle ne peut pas mâcher avec les dents de devant,, mais elle mange avec celles de derrière. Elle souffre quand je presse l ’os hyoïde, le larynx. Actuellement, c’est la compression seule qui la fait souffrir, mais quand les boutons sortent, elle souffre des os sans qu’on les touche. La colohne vertébrale et le sternum lui font mal quand je presse.
27f 30-1
To see the actual publication please follow the link above