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A H B D E • musulmane. Jé ru s a lem , 2 3 ju ille t 1862. Elle croit avoir quarante ans. Elle est née à Miséra près de Naplouse. Jamais il n’y a eu de lépreux dans sa famille. Elle attribue sa maladie à une frayeur. Ambdé s’est mariée trois fois. La première fois, à Confernalec, près de Jérusalem; elle a épousé un homme dont elle a eu quatre enfants, aucun de ces enfants n’est devenu lépreux. A Confernalec, elle est devenue lépreuse. Immédiatement, son premier mari a divorcé. Bien quelle fût malade, elle est restée une année dans sa famille. Son père lui a fait prendre des drogues ; il lui a donné un remède amer, la drogue est verte ; elle en ignore la composition. Elle s’est également lavé les mains avec de l ’eau salée et elle a été saignée. Ce traitement l’a guérie, alors son premier mari l’a reprise et elle a eu encore quatre enfants avec lui. Aucun de ces derniers n’est devenu lépreux. Ainsi, elle a eu huit enfants de son premier mari, et aucun n’est devenu lépreux. A la suite d’une frayeur, d’une révolution, elle est tombée malade ; alors elle est venue à Jérusalem, à ce moment, èlle souffrait des reins et des genoux. Elle avait eu, dès le début, de la fièvre, puis il lui était venu des douleurs dans les os, comme si on les frappait avec un marteau. Elle a eu des rougeurs, mais seulement sur les mains. A Jérusalem, elle s’est mariée avec un lépreux, avec lequel elle a vécu huit ans, mais "elle n’a pas eu d’enfants. Elle me dit que ce lépreux était malade comme Mahmoüd-Achmed. 11 ne pouvait coïter, il ne pouvait pas même entrer en érection, Après la mort de ce second époux, elle est restée veuve quatre mois, après lesquels elle a pris un troisième mari (c’était le cheik); elle a vécu avec lui six années'. Elle a eu de lui, une fille qui a quatre ou cinq ans ; elle me dit que cet homme avait épousé auparavant trois lépreuses, et il en avait eu des enfants; deux filles et un garçon ou une. fille et un garçon avec la dernière. Aucun de ces enfants n’est lépreux. Ce troisième mari n’avait que les doigts malades, il n’avait rien ni à la face, ni au nez ; il est mort brusquement en trois jours, la veille de Pâques dernier. Il paraît que jusqu’à sa mort il était Gada. Elle me dit que certainement il lui aurait fait des enfants, mais qu’elle était trop vieille; depuis trois ans'elle n’a plus ses règles. Je m’étonne qu’Àmbdé continue à vivre avec les lépreux ; elle me dit qu’elle vit ici de la charité publique ; elle a une chambre. Il paraît que les lépreux reçoivent beaucoup des chrétiens; ils vivent de charité, puis ils élèvent des moutons dans la campagne, et des poulets et des pigeons dans leur taudis; ils les vendent ensuite. Il parait que c’est un Grec qui a cette industrie. 14


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