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four. Il avait aussi perdu la plupart des phalanges des deux mains. Tout d’abord, n’ayant jamais vu de lèpre, j ’ai cru que c’était un malheureux qui avait pu être mutilé à la guerre; il paraissait être un objet d’horreur pour les autres Arabes que nous avons rencontrés. J ’avais l’intention de le faire venir au Caire pour lé dessiner; je regrette de ne l’avoir pas fait. Un jour (en janvier 1862), M. Billart m’a fait voir Un cas de lèpre sur un Arabe. Il s’agissait d’un individu ayant sur le front, une série de gros tubercules de la peau, gros Comme une petite noisette. Ces tubercules étaient transversaux et il y en avait deux rangées, autant que je puis me le rappeler. Je devais aussi aller l ’étudier et le dessiner, mais je n’ai pu le faire. Ce même jour, 4 juin 1862, j ’ai vu un homme qui,’ pour M. Billart, avait un anthrax à la partie antérieure du mollet droit, mais cet homme venait d’Alep et soutenait que c’était un bouton d’Alep, il disait en avoir vu souvent ainsi à Alep. Cet homme était un Européen, parlant parfaitement le français, je regrette de n’avoir pu recueillir son observation. H a i i h o i i m c u h e i ) Jé ru s a lem , 2 2 ju ille t 1 8 6 2 . Il croit avoir trente ans. Il est né au village de Barkousi (Barkousi est à côté de Gaza), - Son père n’a pas cette maladie, sa mère est morte sans être lépreuse, ni son grand-père ni sa grand’mère n’ont été atteints; il a des oncles maternels qui n’ont pas la lèpre. Malade depuis dix ans. Avant d’être lépreux, il n’était pas- marié ; il à pris femme il y a trois ans ; il n’a pas eu d’enfants, il ne peut pas coûter ; il a pris une femme pour faire son ménage. C’était à l’époque da la moisson, il. soutient qu’il suait'et qu’il souffrait et aux jambes et aux mains ; les genoux étaient faibles ; il ne pouvait marcher ; il a eu de la fièvre pendant deux mois, les màins ont été les premières attaquées, il est venu sur elles de petits boutons, la figure a été malade. Il y a cinq ans qu’il a perdu son nez. Il y a trois ans, il a commencé à perdre les doigts; ils sont tombés l’un après l’autre, d’abord à la main droite. C’eêt l’index qui a disparu le premier ; les os se détachaient comme ceux de la viande que l’on fait cuire. Il a perdu une phalange du gros orteil du pied droit. 11 y a trois ans, qu’il a de la peine à parler. Il raconte que quand il a perdu le nez, celui-ci s’est enfoncé, il n’est pas sorti d’os. Il dit. être faible et ne pouvoir marcher ; il souffre pendant la chaleur. Il n’a plus de fièvre, il n’en a pas eu depuis cinq ans. Au début de la maladie, il a eu la fièvre pendant deux mois, comme je l’ai déjà indiqué; puis les mains sont devenues malades, et il lui semblait qu’elles étaient dans le feu..


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