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beaucoup et sa douleur n’est pas en rapport avec la pression que j ’exerce. t ilI T I A J H E C H D am ie tte , 4 ju in 1 8 6 2 . Femme née à Damiette, elle ignore son âge (quarante ans?) ; ni son père ni sa mère, ni son grand-père ni sa grand’mère n’avaient la même maladie. Elle demeure à Damiette, dans un quartier où elle est seule malade; elle ne connaît personne ayant la même maladie. Elle se nourrit de tout, ne fait rien. Malade depuis sept ans. Au début, elle avait comme le feu aux pieds et aux bras; les mains ont commencé à être malades. Il lui est venu d’abord un tubercule au dos de la main gauche, puis cela a gagné; elle n’a rien, dit-elle, sur le corps. Elle a la figure malade en même temps que les mains et les pieds ; elle a bon appétit, mais elle dort mal la nuit. Elle.est divorcée à cause de son mal. Elle a une fille dont elle ignore l’âge mais qui se porte bien; elle aurait cependant le nez et les bras un peu malades; mais elle avoue n’en être pas bien sûre. Elle dit que personne n’entend rien à cette maladie, elle a consulté le médecin (qui applique du fer); celui-ci lui a répondu qu’il n’y avait plus moyen de la guérir. État actuel. — Odeur repoussante. Voix éteinte. Tête horrible, cheveux coupés courts. Sur la figure, tubercules de la couleur de la peau, celle-ci est inégale. Nez perdu en totalité. Les joues et le menton sont tuberculeux, ces tubercules du volume d’un gros grain de chènevis, ont, comme je l ’ai dit, la couleur de la peau. Cicatrices aux lèvres. Kératite interstitielle de la cornée droite. — Aux bras, tubercules énormes, plaies ulcérées, tubercules avec plaques squamiformes aux bras, à l’avant-bras, et aux mains. Elle n’a pas perdu de doigts ni aux mains ni aux pieds. Il paraît qu’elle n’a rien au corps, au ventre, aux cuisses, qu’elle ne veut pas montrer. A la partie antérieure de la jambe gauche, ulcère énorme; la peau est morcelée, et il en découle une sérosité rougeâtre. Ces masses de plaques qu’elle a aux mains et aux bras sont vertes, elles ressemblent assez à des écailles de truites, dans l’intervalle, la peau paraît saine mais étirée. Elle souffre; elle est engourdie dans les parties malades.. Les deux ailes du nez ont disparu : la totalité de l’aile gauche et la moitié de l’aile droite. Peu de sourcils. Je n’ai pu savoir si elle était sensible ; je l’ai oublié. NOT E S D I V E R S E S Quand j ’ai étéà Saccaratavec M. Mallet, nous ne trouvions personne pour nous conduire. Un noir s’est avancé et nous l’avons presque forcé dè venir avec nous. Cet homme marchait avec difficulté, il avait perdu les phalanges des deux pieds ; c’était un noir du côté de Dar


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