Pas de ganglions épithrocléens à droite. Ganglions gros, durs, indolents à gauche. Main droite. — Elle a la forme d’une palette, il peut ployer les tronçons de doigt qu’il a encore; il peut mouvoir l’articulation radio-carpienne, la face palmaire offre des plis nombreux que j ’ai bien figurés. La peau de la face dorsale est tendue, dure et comme bridée, comme striée, on voit qu’elle est épaissie. J ’ai bien représenté cette disposition, mais elle se voit aussi fort bien sur les photographies de M. Chambart. Pouce.. — Les deux phalanges tombées, un petit morceau d’ongle à l’extrémité. Index. — Les deux dernières phalanges tombées, pas d’ongle au sommet, mais une cicatrice à dépression » linéaire. Médius. — Deux dernières phalanges disparues, tronçon d’ongle au sommet. Annulaire. C omme le précédent. Auriculaire. Les deux dernières phalanges et la moitié de la troisième ont disparu ; .pas d’ongle au sommet. Main gauche. — Elle a la forme d’une palette comme la main droite; Mohamed la renverse en arrière; articulation radio-carpienne mobile. Pouce. — Dernière phalange perdue, à l’extrémité; bout d’ongle, placé en dedans e.t à la partie antérieure du tronçon du pouce,’ ce bout d’ongle a la forme d’un crochet. L’index, le médius et l ’auriculaire ont perdu chacun deux phalanges et demie ; l’annulaire les deux dernières phalanges. Excepté au pouce, il n’y a nulle part trace d’ongles. Ulcération à la face palmaire de la main au-dessous de l’index; j ’ai figuré cette ulcération dans mon dessin. Ce malheureux meut encore ces tronçons de doigt; avec ses deux mains, il peut se servir, mais il est maladroit et il a des colères terribles, quand il ne peut arriver à faire ce qu’il désire a cause de son infirmité. — Il a de belles dents, la bouche bien formée. Il est presque idiot, il raconte qu’il a un frère qui n’est pas malade comme lui ; il est malade, lui, depuis cinq ans. Il dit qu’il y a dix lépreux à Damiette. 11 attribue sa maladie à une frayeur; il serait tombé au feu. Il ne peut donner aucun détail sur le début de la maladie, sur la manière dont le mal lui est arrivé., ni sur les accidents successifs qu’il a eus depuis cinq ans. Je l’interroge en vain, comme je l ’ai fait, sans succès avec Saïd son camarade. Il se prête difficilement à l’expérience des piqûres; il a appris que par mes épingles, je fais sortir du sang à un compagnon; il faut le forcer à se laisser piquer; , pj-- Il est très-sensible à la partie moyenne, antérieure et postérieure du tronc, à la poitrine, au ventre, aux bras, mais l’expérience n’est pas concluante. Aux cuisses, il paraît sensible, mais .aux pieds et aux mains, insensibilité complété; Il me dit qu’on pourrait lui traverser les mains et les pieds avec un couteau, et il saisit une main avec ses dents, il la mord à arracher le morceau. , Cet homme a les pieds gros, mais pas d’éléphantiasis. Au toucher, la peau des bras et des cuisses n’est pas sensible, mais si on presse médiocrement, il dit souffrir
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