itili l i Küf autour de la plaie est assez rouge, car elle est enflammée. Il paraît que ce bouton du Nil vient de ce que le malade s’est gratté, il y a quelque temps. Au niveau de la crête tibiale droite, il y a une vraie pustule, absolument une pustule d’ecthvma. Tout autour, la peau est enflammée et rouge; il y a de l’oedème de la peau ou plutôt des tissus sous-jacents à la peau. Cet oedème est assez chaud. Il y a aussi un ganglion douloureux à la partie supérieure et externe du pli inguinal droit ; le malade s’est rappé en montant les escaliers il y a quelques jours. Il me dit que ce matin il ne pouvait marcher et il marche du reste avec une grande difficulté. Chaque matin, il a des maux de coeur et des envies de vomir. Ces boutons du Nil lui donnent de grandes démangeaisons. Il y a quelque temps, il a eu de nombreux . petits boutons à la figure ; ces boutons n’ont pas laissé de trace. Ce malade assure n’avoir jamais eu la vérole ; il a quitté la France au mois d’octobre. 25 mars 1862. M. Duconchy vient me dire qu’il y a cinq jours, il n’avait rien sur la poitrine. Ces jours derniers, il a eu une nuit très-agitée: il transpirait, il ne pouvait dormir, il avait de la fièvre, il éprouvait de violentes douleurs à l a tête, douleurs qu’il a conservées depuis. Il avait surtout une grande surexcitation nerveuse, il éprouvait delà chaleur au niveau de la poitrine, mais pas de démangeaisons. Enfin, il a vu survenir sur la poitrine, une m m éruption semblable à celle que j ’avais cet été. Il n’avait cependant rien fait pour la provoquer, car, atteint d’une blennorrhagie, il ne prend ni café, ni liqueurs, ni rien d’échauffant ; il ne boit que de l’eau. Cette éruption qui date de cinq jours, occupe la poitrine et la partie supérieure de l ’abdomen (j’avais remarqué le même siège sur moi). Elleest caractérisée par de petites vésicules placées sur la poitrine et la partie supérieure de l ’abdomen. Ces petites vésicules du volume d’un grain de millet font une saillie telle que si l’on passe la main sur la surface de la peau, celle-ci paraît chagrinée. Vues de côté, ces petites vésicules sont légèrement luisantes et présentent quelque chose d’argenté. Cette teinte argentée, luisante, tient à la tension de l ’épiderme soulevé par le pus de sérosité que contient chacune de ces vésicules. Cet épiderme offre cependant assez de résistance; quand on le pique avec une aiguille, il en sort un pus de sérosité qüi adhère à la pointe. Sur M. Duconchy, cette sérosité est absolument transparente, autant que je puis en juger. Sur moi elle était transparente au début, puis elle est devenue opaline et assez blanchâtre. Autour de ces vésicules la peau est légèrement rougeâtre et un peu enflammée. Je range cette maladie, le petit bouton, dans la classe des affections vésiculeuses. Les vésicules sont bien visibles et chez M. Duconchy, il y en a une quantité considérable. M. Gudbery a eu de petits boutons du Nil, pas de gros ; de loin en loin, les petits reviennent surtout quand il boit de l ’eau non filtrée. M. Jourdan m’a dit
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