minines qui passent, les hommes se sont affalés à terre, déclarant ne pouvoir marcher plus avant. La chaleur: est forte, l’étape est dure. Mais l’heure n’a pas sonné de la grande halte et le brigadier ne connaît que le règlement. Refus d’obéissance?... On sait son code militaire... Grave incident que le commandant tranche avec simplicité. Il ordonne de ramener les mulets que l’ardeur des tringlots a entraînés en tête de colonne, alors qu’ils doivent sè tenir en queue, et de charger les hommes à tour de rôle. En son par-dedans le gradé estime fort déplacée celte sollicitude. Tout Arabe a le goût des abus d’autorité. Les Biskris sont d’origine berbère. Comme cela est habituel aux rejetons du grand peuple déchu, ils émigrent dans les villes pour y exercer de petits métiers. A Alger notamment, porterais et bateliers, ils grossissent la tourbe des Beni-Ramassés. Ici ils vivent des étrangers. Aussi est-ce là seule localité algérienne où l’on soit importuné par la mendicité et les offres de service. Les villages dont est semée l’oasis, qui couvre une superficie de 1.300 hectares, constituant le Vieux-Biskra, commandé par les ruines d’un fort turc, croupissent dans leur paresse. Los palmiers sont de belle venue, mais la température n’est pas encore assez incendiaire pour confire les dattes à souhait. Les orangers par contre rutilent de leurs sanguines. Il semble que ce ton généreux soit un reflet de ceux de l’Amar-Khadou, croupe de l’Aurès à laquelle sa forme et sa couleur ont valu son nom : « Joue Rbuge ». Flamboiement d’incarnats somptueux qui, en accord avec l’or des sables et le bleu profond du ciel, seraient à eux seuls le dictame pour les Anglais, les'Russes qui viennent chauffer leurs rhumatismes, cicatriser leurs poumons, bercer leur neurasthénie dansce séjour dé mollesse tiède, fleurie et embaumée. Chemin dans l’oasis de Biskra Une ru e du vieux Biskra
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