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P L A N C H E X i.
Planisphère des travaux de Thésée.
• Les Thébains chantèrent le So’eil sous le nom A'Hercule-, et Thésée fut
l'Hercule des Athéniens. Strabon appelle les malheurs de Thésée, et les travaux
d’Hercule , des Aventures Mythologiques’, ils sont donc de même nature.
Le Taureau de Marathon, le Sanglier d’Erymanthe (seconde dénomination
de la grande Ourse), n’ont vécu .que dans le Zodiaque. C’est-là où
le Planisphère les place avec les autres travaux du Soleil-Thésée.
P L A N C H E X I I .
Sujet du Poème des Argonautes.
La conquête de la Toison-d’or , ou les travaux des- Argonautes, sont de la
même nature que ceux d’Hercule et de Thésée. Ce sont des; voyages et une
conquête Astronomiques. L’auteur du plus ancien poème des- A rgoaau tiques,
attribué à Orphée, invoque en commençant le Dieu du Soleil : « inspire-moi,
» divin Phébus, je vais chanter ta puissance». Voici donc un poème solaire,
tel-que ceux d’Hercule , de Thésée, et de Bacchus.- Le Soleil., après avoir
parcouru les onze premiers signes du Zodiaque , en commençant par le
Taureau , fait la conquête de la Toison-d’or du Belier de Phryxus , du Belier
céleste. Cette brillante conquête fixe l’Equinoxe du Printemps, commencement
de l’année , ou du monde Astronomique ,. selon les Mythologues. On
voit dans ce Planisphère l’état du Ciel , le soir et le matin du jour de
l'Equinoxe de Printemps, deux mille cinq cents ans avant l’Ere vulgaire,
avec les principaux Paranatéllons de cette époque. Voilà le canevas des trois
poèmes sur la, Toison-d’or, composés par Orphée, Apollonius de Rhodes,
ValériuS Flaecus; et' des traditions prétendues historiques , que Diodore de
Sicile1 â rassemblées sur cet événement fabuleux, si célèbre dans 1 antiquité.
D E S P L A N C H E S.
P L A N C H E X I I I.
Planisphère dès voyages de Baccjius.
Bacchus étoit , selon Plutarque et Diodore de Sicile, la même Divinité
qu’Osiris, appelée par Eumolpus, 1 Astre lumineux, qui verse le feu à
l’aide de ses mille rayons. De même qu’Osiris, Bacchus étoit mis à mort à
l'Equinoxe du Printemps ; il descendoit aux Enfers, ressuscitoit au bout dé
trois jours, et portoit le nom de Sauveur après sa résurrection. Orphée dit
en propres termes : « le Soleil, que nous appelons Bacdhus ». Les voyages
de Bacchus et ses conquêtes dans l’Inde, sont donc de même nature , que
ceux d’Hercule et d’Osiris -: ils sont l’emblème de la course annuelle du Soleil.
Les Dionysiaques, ces poèmes si célèbres sur Bacchus, n’offrent nue les
tableaux annuels de la naissance, de l’enfance, de la maturité de la décrépitude,
et de la mort du père lumineux de la Nature. On les suivra sans peine
à l’aide de ce Planisphère.
P L A N G H T X I V et ;X V.
Vase antique du Muséum National, et son développement.
Ce vase antique , aussi précieux par le travail Grec , que par la rareté du
sujet qu’il représente, n’a point encore été expliqué. On ne sauroit y méconnaître
Bacchus (sous les formes du Taureau) , qui conduit les Pléiades,
Les fables de Bacchus furent composées à l’époque, où le Taureau étojt le
premier des signes ; c’est pourquoi cette Divinité en prit toutes les formes,
Il paroit ici tel que l’invoquoient, selon Plutarque , les femmes de l’Elide j
elles le prioient «dé descendre des Cieux avec les Grâces, et de poser sur
» la terre son pied de boeuf». Le Soleil ouvroit l’année au signe du Taureau,
et à cette epoquè, les Pléiades se lèvent liéliaquement, c’est-à-dire, qu’elles
commencent à paroître le matin au sortir des rayons du Soleil : c’est pourquoi
leur conducteur est ici le Dieu à la tête et aux pieds de boeuf. Ce ,lever
des Pléiades a été chante par Hésiode, parce qu’il annonçoit les moissons.
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