MTCROCEBE DE COQÏÏEREL.
I M I C R O C E B Ï Ï S COqUEREI.I Pnllei. I
L E MICROCÈBE DE COQUEREL.
•) M I C R O C E B U S COQUEKEL I Pullrn
L'anima] doiil jo Jonne ici l'histoii'e n élé découvcrl dans les
fordls pris du vill.ign de Congony, silué dans l'inliricur do la baie
do Passandava, où te Noixi-Oiiesl do l'Ile de M;idagascar. J'iinvoyai
cello espèce do Lémm'ien au Musée Royal d'iiisloire naturelle des
Pays-Bas, sous l'épillièlo d'OTOLEMUR COQUERELl, nom que
j'arais conféré à ce polil aninul à l'Iionneur de mon savant ami si
regretté, fou M. lu dootenr CitASiES Coscerei,, Mfidccin Militaire ù
Sainl-Dénis, ilis do la Réunion. Du retour dans ma |raU'iu, j'eus l'occasion
d'oxamincr soigneusemenl ce l.émurien en collaboration do mon
illustre ami M. ie professeur H. SciiLKcti. cl le risullal fut, que nous
élions d'accord de lo placer dans le goure Micmcebus à cause de lu
l'orme du crine. Le Microeèbe de Goquerol se rallaclie le plus an
Microccbus lypicus. olîraiil il-(ieu-prùs la mùuie laille, il s'en dislingue
|iar ses oreilles, qui sonl d'un liers plus longues que dans celle
ospiiee, ainsi que par labsencc des cercles noirs <|ui enlourcnl les
yeux et par la couleur do sa queue lavée de noir.
Noire espèce olfi'e les teinles ol les formes suiranles:
Oreilles ovalaires el nues. Mufilo un. Poil passabiemenl ras sur la
face ol les quali-o mains, lonll'u sur les autres parlies du corps. U
dessus de l'animal esl couvert de poil Iris doux, laudis que ia queue
esl fournie de poil plus long, mais moins dons. Côlés du museau el
les régions orbitales d'un roux-brun. Entre les yeux cl le dessus du
museau gi'isàlrc. Yeux d'un brun roussàlre. Joues, les panics inféi'Ieures
de h tôle, du corps el des pieds d'un blanc tirant au jaune rousaillre.
Les (larlies supérieures du corjis el les pieils sonl fournies de
poil d'une couleur roux brundtro d ia base giis-toncé. Queue d'un
roux jaunilro passant au brun-noir un peu pourjiré vers i'exlrémilé
(les poils. Vers la derrière la teinle pourprée se développe peu-à-pou
an dépens de In couleur rou.x jauniMre, cpii esl remplacée totalemcnl
par celte couleur vers le dernier quart de la queue. En examinant
la forme du crtne on observe, au (iremier coup-d'oeil, qu'il a beaucoup
de ressomblunce avec celui du Microixbiis murims el que la
denlilion i;sl la mémo. Les figures qui représenteronl le cnlno et ses
parlies imporlanles nous doinieront une idée suflisaule des ditTérenles
caractères qu'il offre. Nous donnerons h description de la forme du
erilne el de la denlilion île cel animal, c[uan(l nous traiterons Tliistoire
ilu genro Microccbus en général; en comparanl les cnlnes des
Jifférentes espèces do Mlerocéhe enlrc eux-mêmes, il nous sera facile
do yolt leur différence graduelle.
I.a longueur totale mesurée du rnuOle jusqu'à l'extrémité de la queue
esl do 55 contimèlrcs dont la queuo occupe 30.2 et i]ui a, mesurée
avec ses poils, 2.5 de diamôlre. Avnnl-bras 3,7. .Main 3,5. Jambe lt,6.
Plante du pied mesurée dn lalon jusqu'à l'extrémité du doigt mitoyen
5,3. Oreilles 2.^.
Le Microcèbc de Coquerel, que les Anlanear. el les Sakalavcs ik
la partie ^'ur(l-Oucst de Mailagascar, désignent sous In nom de Smnii,
babile les forêts imi>énétrabies de la cite Nonl-Oiiosl de Madagascir.
N'aimant pas les lieux où li!s rayotis du soleil donnent à la (lifférente
verdure un coloris magiiifii[uo el un aspect rianl. il se retire au fond
lie 1.1 forél où l'obseurilé de la nuit remplace lu lumière ébloiiissanle
de sa lisière. Dans ces solitudes il cherche pour sa demeure une branche
fourchue, cuire laquelle il se construit un nid de paille et de
feuilles sèches d'une forme presiiue sphérifpio el pourra d'une ouverture
à célé. Dans cel asile, parfailemeiit garantie de la lumière, il se
couche pendant le jour acci'nu|ii avec la tèle cuire les jambes qu'il
couronne de sa queue. .\on sculemeiil ce nid d'un demi mclre de
diamètre lui serl pour logement, mais il esl aussi dc«liiié h recevoir
le petit i]ue la femelle mel au monde. .Assez iiidohmls pendant le
jour ils jouissent an contniir«! ¡>eiidaiil la nuit d'une granile activité.
Aiissitèt ipie la crépuscule se nioiilre, ils commencent A chercher leur
iiDurrilurn lai]iielliî consisle piincipalenienl en jeunes fi^nilles île bambou
el en certains fruits, qu'il mangiml de la manière des vrais l.émurs.
l.'agililé avec laquelle ils saulenl de branche CD branche est
incray.')blc, de sorte qu'il esl fort difllcile de les tuer dans leurs sauts.
La meilleure manière do s'en procurer est de les attraper dans leurs
nids. Le pelil cri qu'ils font entendre par mlervalle esl un buurdonnemenl
<i peine prononcé.
L'individu type du Microcèbe de Coquerel s u Musée
Pays-Cas, Mon ami ,M, Aj.pied Chüibii
temps dans certdns parages de la cèle
Royal d'hisloire naturelle des
Dio on a découvert depuis ci
Sud-Ouest de Madagascar.
e je ne (luis manquer de faire mention
I savant ami M. Jiles VIIICIUJ, ainsi
c MitSE-EiWiUS onl en pour moi tors
! facililanl d'une manière digne des plus
Musée d'histoire naturelle de Paris. Ces
isiiion tous les objets dont j'awis besoin,
En terminant celle nolic
do la liaute bonté, que moi
quo M. le professeur \r.piiu\s
de mon séjour A Paris, en nu
grands éloges, mes éludes au
Messieurs ont mis ii ma dispi
La grande collection de Lémuriens, (¡ui so Iroiive dans ce célèbre
établissement, a élé d'une grande utilité pour mes recherches zoologiques,
M. Jajies Yodsc, un des exeellenls et plus anciens préparnlcui's
du laboratoire du Jardin des Plantes, a aussi droit á ma re-
CDunaissance poiu' la manière mérilable de laquelle il m'a secondé.
Les sa^'ants naturalistes M, M. J. E. et G. R. Gtxr au Musée
Britannique À Londres, mon ami .M. le docteur P. L. Sclites. ie sécrelaire
zélé do la Société Zoologique de la même ville, onl mis aussi
I profil, avec la plus grande loyalité. les collections de Lému-
<|ui soni sous leur direction.