
 
		été  composés  avec  le  secours  de  la  collection  paléontologique  et  de  la  bibliothèque  
 du  musée;  et  si  ces  traités  ont  quelque  valeur  scientifique,  c’est  à  la  
 bienveillance  de  MM.  les  directeurs  que  j ’en  suis  redevable.  Par  suite  de  
 mes  études  palichthyologiques  je  me  suis  voué  plus  spécialement  à  celle  de  la  
 paléontologie,  et  depuis  MM.  les  directeurs  m’ont  chargé  d’arranger  systématiquement  
 la  collection  entière,  comme  je  l’avais  déjà  fait  pour  la  partie  
 ichthyologique,  et  de  dresser  le  catalogue  de  tous  les  objets. 
 M.  Rômer  a  eu  raison  de  dire,  en  parlant  de  l’état  où  se  trouvait  la  collection  
 en  1854,  qu’on  y  sentait  avec  chagrin  l’absence  à  peu  près  absolue  
 de  toute  classification  sérieuse  1>.  En  1861  il  aurait  pu  dire  la  même  chose.  
 Sur  12000  objets  présents,  en  mettant  la  main  à  l’oeuvre,  je  n’en  trouvai  
 guère  que  400  ou  500  de  déterminés;  la  plupart  étaient  dispersés  çà  et  là  
 sans  aucun  ordre  dans  144  tiroirs  différents;  le  terrain  géologique  et . le  
 lieu  d’origine  d’un  grand  nombre  étaient  complètement  inconnus.  Par  tous  
 les  moyens  à  leur  disposition,  soit  en  m’ouvrant  leur  bibliothèque,  soit  en  
 faisant  l’acquisition  d’ouvrages  qui  me  manquaient  encore  ou  d’objets  nécessaires  
 pour  mes  recherches ,  MM.  les  directeurs m’ont facilité la tâche  quelquefois  
 pénible,  jamais  ingrate,  qui  m’attendait  ici. 
 Mon  premier  soin  a  été  de  ranger  les  objets  systématiquement# je   les  ai  
 ensuite ^numérotés  et  déterminés.  Ce  travail  préparatoire  m’a  fait  sentir  la  
 justesse  de  l’observation  faite  quelque 'p â à ^ p a ^ u n   géologue  néerlandais, savoir  
 qu’il  est  plus  facile  de  corriger  la  détermination  d’un  objet  que  de  le  déterminer  
 soi-même.  Quelquefois,  à  la vérité,  j ’ai  pu me  contenter  de  rectifier  
 une  détermination  fautive,  mais  le  plua  souvent  il  a  fallu  m’assurer  d’abord  
 si  tel  exemplaire  avait  déjà  été  ou  non  décrit  ailleurs,  ou  bien  s’il  se  trouvait  
 figuré  dans  un  des  nombreux  ouvrages  qui  traitent  de  son  espèce.  On  verra  
 que  j ’ai  réussi  à  déterminer  la  plus  grande  partie  des  objets;  dans  quelques,  
 cas,  quand  je  n’ai  pu  fixer  le  nom  spécifique,  j ’ai  été  forcé  de  me  contenter  
 du  nom  générique,  quelquefois  même  du  nom  de  la  famille. 
 Voici'la  méthode  que  j ’ai  suivie  pour  le  catalogue  même.  J ’ai  cru  devoir 
 1)  Jakrbuck von Leonhakdt  und  Beonn,  1854,  p.  168. 
 conserver  pour  chaque  objet  le  nom  le  plus  usité  ou  le  plus  généralement  
 connu,  ou  bien  j ’ai  choisi  le  nom  qui,  d’après  les  recherches  les  plus  
 récentes  dans  l’histoire  naturelle,  paraissait  convenir  le  mieux.  J ’ai  eu  soin  
 d’ajouter  une  synonymie  assez  étendue,  et  dans  l’énumération  des  synonymes  
 j ’a ir tâché  d’observer  l’ordre  chronologique.  De  même,  après  avoir  cité  en  
 premier  lieu  l’auteur  qui  a  donné  le  nom  spécifique  à  l’objet ,  j ’ai  autant  que  
 possible  mentionné  les  autres  auteurs  cités  d’après  les  dates  de  leurs ouvrages.  
 Sauf  quelques  exceptions,  j ’ai  confronté  mes  objets  avec  les  descriptions  et  les  
 figures  existantes,  évitant  de  copier  simplement  les  nombreuses  citations  qu’on  
 trouve  dans  les  auteurs.  Par  cette  confrôntation  assidue  j ’ai  pu me  préserver  
 de  plusieurs  erreurs,  peut-être  purement  typographiques,  mais  en  tout  cas  
 très-embarrassantes  pour  celui  qui,  voulant  étudier  un  objet  quelconque,  se  
 fie  aux  citations  puisées  dans  les  ouvrages  d’auteurs  souvent  renommés. 
 J ’ai  surtout  suivi  le  bel  ouvrage  de  M.  Pictet,  Traité  de  Paléontologie,  
 2e  Edition.  A  l’exemple  de  ce  savant j ’ai  d’abord  divisé  mes  objets  d’après  
 les  trois  grandes  périodes  paléozoique,  mésozoique  et  kainozoique.;  Au  point  
 de  vue  zoologique  j ’ai  cependant  cru  devoir  m’éloigner  de  M.  P ictet  ainsi  
 que  de  M.  G-einitz,  et  adopter  le  système  suivi par M. Bronn dans son Index  
 Palaeontologicus.  C’est  ainsi  que  dans  mon  catalogue  j ’ai  parcouru  la  chaîne  
 des  êtres  organisés  de  bas  en  h aut,  commençant  par  les  plantes  cellulaires  
 pour  finir  par  les  animaux  vertébrés. 
 J ’ai  l’honneur  d’offrir  au  monde  savant la  première  livraison  de mon  travail.  
 Les  autres  livraisons  suivront  le. plus  tô t  possible.  Dans  la  dernière  j ’aurai  
 soin  de  donner  une  table  pouvant  guider  le  visiteur  du  musée  dans  ses  
 recherches;  j ’ajouterai  aussi  le  régistre  alphabétique  nécessaire  à  quiconque  
 voudra  sè  servir  de  mon  catalogue  dans  un  but  scientifique. 
 Les  abréviations  que  je  me  suis  permises  sont  les  mêmes  qu’on  rencontre  
 dans  tous  les  ouvrages  paléontologiques.  Le  signe  <   se  trouve  après  les  
 noms  des  auteurs  qui  ont  écrit  soit  des  traités,  soit  des  mémoires,  soit  des  
 tables  dans  des  ouvrages  périodiques,  ou  qui  ont  travaillé  en  combinaison  
 avec  un  ou  plusieurs  autres  savants.  Ainsi  on  trouvera  Lonsdale  Mur-  
 CHÎson ,  Sil.  syst. ;  Sowerby  ■«<  Qeol.  Transact.;  P resl  Sternberg ,