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peuples sont levés ; la sphère des besoins et le désir des jouissances s’étendent (1). Le commerce multiplie les travaux et fait ainsi grandir l’industrie. Seulement, il serait d’un haut intérêt que le commerce employât, comme il est intéressé à le faire, des vaisseaux dans les proportions voulues ayant un gabarit, un tonnage, un gréage déterminés. Alors au premier signal d’alarme, on les transformerait en vaisseaux de guerre; et de cette façon le mobile de la richesse deviendrait la base de la sécurité et l’instrument de la gloire nationale. Tout s’enchaîne en ce monde ; j’ai appuyé sur la nécessité de développer le commerce ; mais le commerce lui-même doit son action aux arts et à l’agriculture. L’agriculture est la mère des deux autres, on l’a dit avant moi ; sans la culture des terres, tout commerce sera précaire, parcequ’il manquera des premiers fonds qui sont les productions du sol. Les nations, qui ne sont que maritimes et commerçantes, ont bien les fruits du commerce ; mais l’arbre, pour continuer la métaphore, appartient aux peuples agricoles. L’agriculture (2) est donc la première et la véritable richesse d’un état. Les nations les plus commerçantes doivent tendre à devenir agricoles, si elles ne le sont déjà. Une protection marquée pour l’agriculture et une (1) C’est le commerce qui a fait sortir Venise de ses lagunes et Amsterdam de ses marais. (2) L’empereur Napoléon I" disait: « L’agriculture est l’âme, la « base première de l’empire. »


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