très-grosse et jettant çà et là quelques fibres chevelus , sortent plusieurs tiges de la longueur à peu près d’un doigt, couchées à terre, tortueuses , charnues, dénuées de feuilles, et garnies de plusieurs rangs de tubercules arrondis, munis chacun de deux épines. Ces deux espèces d’euphorbesson également à craindre -; parce que tous deux étant fort bas et se trouvant mêlés dans les herbages comme les champignons, les animaux qui broutent courent risque de les manger avec le1 pâturage. Malgré que le canton où je me trouvois soit sec et stérile, il of- froit une quantité prodigieuse de plantes de différentes espèces, dont unhotaniste instruit auroit.sans doute mieux su tirer parti que moi; cela ne m’a point empêché cependant de rapporter une infinité de dessins de ce qui m’a paru le plus extraordinaire et dont je donnerai les gravures par la suite. Pendant mon séjour à la horde, je voyois régulièrement passer sur nos têtes des nuées de'grues et de perroquets qui alloient du nord-ouest au sud-est. Ces derniers me paroissoient gagner la Caffrerie ; et probablement ils étoient de l’espèce de ceux que j ’avois vus dans cette contrée. Je les distinguois au caquetage continuel qu’ils fai- soient en volant, et à leur manière de voler par paires , mâle et femelle. Mais ils étoient à une telle hauteur que je ne pouvois les tirer; et il en fut ainsi de tous les oiseaux de passage que j ’ eus lieu d’appercevoir. Le pays n’ayant rien qui les engageât à descendre, aucun ne s’ arrêtoit. Mes chasses devenoient languissantes, et ma collection ne s’ aceroissoit pas autant que je le désirois. Quant aux animaux qui devoient fournir à la consommation considérable qu’ exigeoit journellement ma troupe, je ne pouvois guère compter sur les giralïes, les buffles et les rhinocéros, qu i, trop farouches, ne se la'issoient point approcher. Ma ressource étoit dans les gâzelles. Mais quoique nulle part encore je n’en eusse vu autant : quoiqu’elles se trouvassent là par troupes immenses, cependant j’avois beaucoup de difficultés pour les atteindre. Dans cet embarras, Haripa, qui croyoit me devoir beaucoup par rapport aux cadeaux que je lui avois faits et qui par reconnoissance et ETTPHOKBE À CO TE D E ¥ B L O S .
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