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je crpis,, assurer, sans beaucoup de témérité, que jamais les Nègres de l’èst ne connurent un pareil art ; et que les émaux qu’ils vendent à leurs voisins leur viennent probablement des colonies portugaises du Mozambique. J ’ai dans mon cabinet une ceinture de verroterie ; et je certifie qu’elle n’est ni de fabrique françoise, ni de fabrique hollandoise. Outre l ’espèce de décoration que je viens de décrire , les Grands Namaquois en employent une autre , celle de s’enduire les che- ' veux avec une couche très-épaisse de graisse mêlée de différentes poudres de bois odoriférant. Plusieurs d’entre eux se tatouent le visage, les bras et même le corps. Mais le dernièr usage n’est pas si usité chez eux que chez d’autres peuples plus au nord. Au reste, il se pourroit aussi que ce fût un usage indigène , et que le même esprit de coquetterie qui' l ’a fait imaginer chez les autres, l ’eût également fait inventer chez les Namaquois. Pour ce qui est de la religion, du culte, des prêtres, des temples, de l’idee d’une aine immortelle, tout cela est nul pour eux : ils sont sur cet objet, ce que sont tous les autres Sauvages, leurs voisins; c’est-à-dire, qu’ils n’en ont pas la plus légère notion. La nature leur dit assez de ne pas faire à autrui ce qu’ils ne voudraient pas qu’ôn leur fit ; mais les petites réunions qui sont un commencement de civilisation les mènent, à cet égard, plus loin que bi en des peuples cultivés , en leur prescrivant de faire ù autrui ce qu’ils voudroient qu’on leur fit. Je ne sais si je dois rapporter ici , un usage absurde qui est pratiqué chez les Namaquois , et qu i, comme beaucoup d’autres, n’a de fondement que leur ignorance : c’est de se lier le prépuce lorsqu’ils ont une rivière à traverser. Cette opération se fait avec un fil de boyau; et même, comme leurs idées de pudeur sont, sur certains points, différentes des nôtres , ils la font, sans aucune précaution, vis-à-vis de leurs filles. Quand je leur ai demandé le motif d’une pareille coutume , ils m’ont répondu, en vrais Sauvages, que c’étoit pour fermer une ouverture à l ’eau qui pourroit entrer dans leur corps. Et ce qui prouve Tome I I . O


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