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VOYAGE E N A F R I Q U E . V O Y A G E D A N S L E P A Y S D E S P E T I T S E T G R A N D S N A JVIAQU O IS. S ans espoir de trouver, sur la route que je suivois , un pays meilleur, vingt fois j’avpis formé le dessein de tourner à l ’est. Je con- noissois un peu les confins de la Caffrerie, et me flattois qu’entre la chaîne du Camis et les Tambouquis qui bordent le canton des Caffres, je trouverois peut-être quelque passage heureux qui me permettroit de parvenir dans la contrée orientale. Je savois d’ailleurs que les hautes montagnes qui occupent le centre çje l’Afrique méridionale donnent naissance à beaucoup de rivières , dont les unes se rendent à l.’ouest dans l ’Atlantique, tandis que. les autres vont, par un cours contraire, se perdre dans les mers. de, l ’est. J e n’ignorois pas que ces dernières sont à la fois et plus-nombreuses et plus fortes que les autres j et j ’espérois qu’en suivant leur cours et les vallées qu’elles traversent, je pourrais isortir dq lfocontrée maudite où je me voyois .sans cesse a r r ê t é , , Une seule considération me retenoit. Je touchois près qu’a u canton des giraffes. Depuis long-teins c’étoit l ’objet, le plus ardent de ma curiosité que ces animaux, si peu connus des naturalistes et même des habitans de la colonie. Un des premiers motifs de mon voyage avoit été de les étudier et de les cqnnoître $ et je : me serois Tome I I . A


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