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une en dedans de chaque jambe. Celles-ci montôient du sabot âu ventre, et abotttis soieiït à la première. ” * Cette opération prélitâinaire finie, il ne s’agissoit plus que d’écor- cher et de dépouiller le quadrupède, et c’ est à quoi j’employai quelques uns de me§ gens avec leurs couteaux affilés. J ’eus soin pourtant que les sabots et la tête restassent adhérens à la peau. Ce fut moi qui me chargeai encore de ce travail; et c’est ce que j ’opérai e » coupant la tête à la dernière vertèbre du cou , et détachant les sabots du tibia. Pendant mon travail, mes Namaquois alloiént dans lés environs couper du bois , et ils allumoient du feu pour notre cuisine. En parcourant le terrain, ils venoient de découvrir une source. J ’y fis porter la peau afin de là nettoyer du sang et des autres ordures qui pouvaient la souiller ; puis j ’abandonnai le corps de l’animal à mes affamés. Klaas, toujours attentif, toujours occupé de moi, avoit, avant eu x , prélevé quelques morceaux, qu’il m’apporta grillés et que je trouvai excellens. Il mit aussi sur le brasier les tibia. Leur moëlle, blanche et ferme comme la graisse de mouton, étoit vraiment appétissante. Jàtüais je rt’en avois vu d’aussi belle, et je regrettois beaucoup de n’avoir pas de pain pour en faire des rôtjes. J ’en fis fondre ai) moins une certaine quantité, dont je remplis la vessie delà girafïè; et par la suite cette provision me servit pendant assez long-tems à cuire des tranches de l’animal même. Après le dîner, je me remis à l’ouvrage, Klaas avoit nettoyé et applani un espacé de terrain d’environ vingt pieds carrés. J ’y fis étendre la peau, le poil en dessous ; et, dans cet état, on l ’assujettit Sur ses bords avec dés grosses pierres. En pareil cas, les Colons se seryentde chevilles de bois dont ils percent la peau pour la tendre fortement ; mais Cette méthode est vicieuse, Car là peau se festonne, et par la Suite, quand on veut l ’employer, ces appendices subsistent, même après qu’elle a été humectée dans l’eau, parce que ce qui a été trop distendu ne se rappétisse jamais. Quel que soit l'adressé du naturaliste, il ne peut plus, quand il la monte, remédier 4 ces difficultés insurmontables y et la peau ' ' bourée bourée qu’ il place ainsi dans son cabinet, n’est plus qu’une peau informe, qui ressemble toujours peu à l’animal qu’elle représente. Il me restoit à dessécher la peau de ma giraffe, à consumer sa graisse et à détruire enfin toutes lès causes de fermentation qui eussent pu la pourrir ou l ’endommagëf. Dans ce dessein j avois Ordonné de grands feux afin d’avoir beaucoup de Cendres. J ’y épandis ■ ces cendres ; ayant soin qu’elle en fut couverte entièrement et d une manière égale. Elle resta dans cet état pendant tonte la nuit; et de peur que quelque hienne ne vint, à la faveur des ténèbres, en dévorer des lambeaux, je dressai ma tente tout auprès de'mon trésor. La dissection de la tête et des sabots me prit toute la journée du lendemain, parce que je ne pus et né voulus m’y associer que Klaas. Les sabots me coûtèrent peu de peine, mais il n’en fut pas ainsi de la .tête. Pour ce qui regarde celle-ci, d’abord nous commençâmes par soulever la p e a u des mâchoires et des joues, et par enlever lés chairs qui étoient en-dessous, en y substituant des étouppes pour restituer et conserver les formes. Les yeux forent traités à peu près de même. Après avoir arraché le globe de; l ’oeil et desséché son orbite avec des cendres chaudes, je remplis également d’étouppes cette cavité, afin de soutenir les paupières. L ’opération la pins difficile fut l’extraction de la cervelle (la giraffe en a beaucoup), et je ffis même d’autant plus embarrassé que je n’y voulois ni incision ni fracture. Enfin, j ’imaginai de l’imbiber et de l’éponger, pour ainsi dire, peu à peu. C’est ce que nous exécutâmes à l’aide d’un fil de fer, que je garnis, à son extrémité, de poils tiré du kros de mes Hottentots ; et qui, changé ainsi en pinceau, fut introduit dans la boëte osseuse du crâne. Lé crâne vidé, je le remplis dé 'cendres chaudes. Quant à la partie antérieure dé la tête , depuis tes narines jusqu’aux appendices osseux dont j ai parlé ailleurs, et qui forment à l ’animal des espèces de cornes, je n eus rien à y faire, parce que n’étant pas charnue, je rt’avois qu’à la dessécher. De tems en teins je renouvellai les cendres sur la peau. J ’entretins même, pendant 'plusieurs jours de suite, de très-grands féiix, Tome I I . H


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