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constructeurs, étant élu même genre que .les moineaux du Cap, ils ne pouvaient faire tant deTnaL II y avoit donc-dans le nid une espèce étrangère qu’il ëtbit curiéüx de- connoître. La morsure étoit faite ; je ne lâchai point prise, et bientôt, en effet, je retirai du n id , avec autant de surprise que de joie, deux petits perroquets chaimans, mâle et femelle. i La présence de ces intrus dans une république étrangère , me paroiSsoit' un fait inexplicable. Lès Namàquois seuls n’e n ’étoient point étonnés. Ils le1 connôissoiént par expérience, et m’apprirent, que quand les républicains ont fini leur habitation, quelquefois des oiseaux d’une’ autre espèce, et plus forts qu’eux, viennent les en chasser et s’y établir, et qu’en sè multipliant, ils y vivent de même en association. Ainsi donc, ce n’est pas chez les humains seulement, que le foible est opprimé, dépouillé'; chassé ; :direz les oiseaux aussi des tyrans s’approprient le fruit du travail de? autres, et ne manquent pas non plus d’une logique, pour prouver qu ils l ’ont fart à bon droit, T Le jour, qui force les bête? féroces de retourner dans leurs repaires,; et qui rend le courage à ceux dont la vie est innocente et les moeurs paisibles, ramena Sur l ’arbre'la foule des petits perroquets, que la frayeur de l ’aventure de la nuit avoît éparpillés au loin. Ils arrivoient tons par paire; et avant de rentrer dans 1 habitation commune, ils s’arrêtoient sur les branches, pour examiner le dégât qu’elle avoit Souffert. Mais je remarquai qu’il ne revint que des perroquets, et,pas un seul des anciens constructeurs. Ceux-ci avoient été bannis jnsquau dernier. Tandis que je réfléchissois sur cette transmutation de colonie, u n desNamaquois , mes guides, vint avec empressement me donner un avis qu’il avoit cru devoir m’être agréable. . * Cet homme m’avoit vu , dans sa horde , transporté de plaisir, à la vue d’une peau de giraffe , et il étoit accouru pour me d ire, qu’il venoit d’appercevoir, dans les environs, un de ces animaux, tons un rùimosa, dont il broutoit les feuilles. A l’instant, ravi de joie, je sautai sur un de mes chevaux, j en fis monter un autre à Bernfry, et suivi de mes chiens, je volai vers le mimosa indiqué. La giraffe n’y étoit plus. Nous la vîmes traverser la plaine du côté de l’ouest, et nous piquâmes pour la joindre. Elle prit un trot fort léger, sans néanmoins forcer sa marche. Nous galopâmes après elle, et de tems en tems lui tirâmes quelques coups de fusil ; mais insensiblement elle gagna tellement sur nous, qu’après l ’avoir poursuivie pendant trois heures . forcés; d’arrêter, parce que nos chevaux étoient hors d’haleine, nous la perdunes de vue. Ce début me parut d’un mauvais augure. Mes gens ne m’avoient annoncé que du plaisir dans la chasse aux giraffes. A les entendre, ce ne seroit qu’un jeu pour moi; et cependant j ’y voyois des difficultés très-considérables. Mais , pour le moment, ce n étoit point là l’idée la plus fâcheuse qui, qui m’occupât. Notre course nous avoit fort éloignés les uns des autres et du camp. Selon mon estime, j’en étois au moins a cinq grandes lieues ; et ce qui étoit bien plus inquiétant encore, c est que la giraffe, ayant fait, dans sa fuite, différens détours et circuits, je ne pouvois plus m’orienter pour le rejoindre. Il étoit midi. Deja je commençois à sentir les besoins de la faim et de la soif; et je me trouvois seul dans un lieu très-aride, exposé à un soleil dévorant, et sans le moindre abri contre la chaleur, ainsi que sans provisions contre la faim. En vain aurai-je essayé de me servir de mon cheval; haletant et forcé, il étoit hors, d’état de me servir- Le seul parti qui me restait à prendre, étoit dope de demeurer en place, et d’attendre que mes gens, inquiets sur mon absence, se missent en quete pour ma chercher. Mais, à cette distance, sans moyens de reconnoissance et de renseignemens, comment espérer qu’ils parvinsent jusqu’a moi? Je-tirai quelques, coups de fusil pour me faire entendre de Bernfry , qui ne pouyoit_ être loin-de m°i>. ©t peut-être, s’étoit , ’égaré lui-même. De tems en, tems je, Yç>yois passer en l’a ir , au-desSus de moi, quelques gelinotte?. Four tromper l’ennui, autant que pour soulager la faim, j ’en tuai quelques-unes. Puis, avec le bassin et de mon fusil , et aux dépens d’une de nies manchettes qui me servit d’araa- , p , L _ ............. ; ■■ y -C a


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