ÉS*'- ' v o y a g e ' improprement moineau du Brésil, 2 le bec d’un jaune saffrané t i- ' rant sur le rouge; le cou par devant est couleur de rose ; le front est plus foncé ; la queue, très-courte, est verte nuancée de rose ; le dos se nuance de rose et de n o ir; le croupion est bleuet le reste du corps yerd. C’est une espèce nouvelle. En très-peu de tems, aidé de mon Klaus, qui, pour les chasses concernant ma collection, étoit devenu très-intelligent et très-adroit, j eus toutes les especes d’oiseaux que je pouvois désirer. ' Mais ceux à qui nous déclarâmes particulièrement la guerre furent les perroquets que je viens de décrire; parce qu’étant bons à man- ë Ë1 * scrvoient a, notre cuisine. Toujours eu très-grand nombre sur un même buisson , il m’étoit aisé d'en abattre plusieurs d’un coup; mais il étoit difficile de .les retirer de l ’intérieur du buisson; car les épines me déchiraient et emsanglantoient les mains ; et cet inconvénient inévitable etoi.t même .si douloureux que souvent il me rebutoit, . , L ’ arbuste dont je parle , a ses épines alternes à chaque mil : lu n e , supérieure, droite-aigueet longue; l’autre, inférieure, également dangereuse, et .courbee comme la griffe d’un oiseau de proie. Les Namaquois nomment cet arbrisseau caroop. J e l ’ai nommé la traîtresse ; parce qu en avançant la. main dans le buisson, l’ épine droite vous pique, et qu’en la retirant, la courbe vous accroche et vous déchire. Malgré eette singularité, jusqu’à présent aucun naturaliste, ah moins à ma connoissance, n’en a parlé, pas même Paterson; qui cependant doit l’avoir vue, puisqu’elle est très-alHmdanie sur les bords du fleuve, et qu’il aceompagnoit Gordon, quand celui-ci donna au fleuve lé nom de Rivière d’Orange. N ’ayant pas vu la fleur de .cet arbrisseau, je l'ai dessine tel que je .l’ ai trouvé,.avec son fruit seulement;,qui, quand il est mûr, est d’uttrauge foncé. Les perroquets seuls cassent son noyeau et en mangent l’amendé ; mais la chair en est mauvaise». Les relais de Schoenmaeker avoient beauèoup souffert des fatigues dé la route q et la mauvaise nourriture du Ifeu n’étoit pas E N A E R I Q U E. i l propre à les rétablir. II me qiria de permettre qu’il me quittât. Moi, qui voyois qu’il, n’avait d’autre motif pour sa retraite que le dépérissement de ses boeufs, je lui proposai, sTl vouloit consentir à m’accompagner quelque tems encore , de renvoyer à son habitation ses attelages et ses gens., et de les faire escorter par quatre de mes chasseurs. Il: y consentit ; e t en conséquence, comme il connoissoit la rivière, et que mes boeufs, dans leur dépérissement , n’étoient point en état de. me rendre.le moindre Service, il me conseilla de la remonter plus haut ; m’assurant que j ’y trouver ois pour eux des fourrages meilleurs. L ’avis étoit sage; je le suivis. Mais, dans l'impossibilité où nous étions, de eêtoyer le fleuve à'cause des forêts d’arbres qui le bor- doient, il fut résolu que nous retournerions sur nos pas jusqu’à la Fontaine des Z è b re s , et- que , delà, perçant au nord , nous viendrions le regagner. Arrivés à la Fontaine, nous indiquâmes âmes: chasseurs la route que nous allions tenir, afin, qu’à leur retour,' ils pussent nous retrouver ; et tandis qu’ils partoient avec les équipages de Schoenmaker,. nous avançâmes de notre coté. Trois heures de marche suffirent pour nous ramener aux bois qui bordent le fleuve. Mais, en y entrant, nous apperçumes, non sans effroi, les traces toutes fraîches de deux lions, que nous jugeâmes mâle et femelle, et qu i, par conséquent, étoient fixés dans ce canton. Le voisinage de ces deux terribles hôtes nous, donnait lieu de craindre quelque attaque dans la nuit, et nous obligeoit à redoubler de surveillance, et surtout à tenir, autour dé mon camp , de grands feux allumés pour les écarter. Mais -la nuit approchoit, et peut-être n’étoit-il pas aisé de trouver promptement la quantité de bois sec qu’exigeoient ces feux. Un heureux hasard nous en fournit par-delà* nos besoins. Le- fieu te, dans ses débordemens , avoït entraîné beaucoup d’arbres de toute grandeur et de toute espèce. A deux cents pas de nous étoit un énorme mimosa qui en avoit arrêté un grand nombre. Ils s;y étoient anioneélés en p ile , et formoient un bûcher naturel et d une- immense grosseur.
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