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t inuelleinciit réduits à des excursions lointaines , ne peuvent guère liabiter long - teins un même lieu. Ce n’étoit que passagèrement que ceux-ci etoient venus camper sur le ruisseau j et c’étoit pour moi un hasard heureux de les avoir rencontrés là. L ’Houzouâna est d’une très-petite taille, et parmi eux c’est être fort grand que d’avoir cinq pieds ; mais ces petits corps, parfaitement proportionnes, reunissent, a une force et à une agilité surprenantes , certain air d assurance , d’audace et de fierté, qui en impose et qui me plaisoit infiniment. De toutes les races de Sauvages que j ’ai connues , nulle ne m’a paru douée d’une ame aussi active et d’une constitution aussi infatigable. . Leur tête, quoiqu’elle ait les caractères principaux de la tête du Hottentot, est cependant plus arrondie par le menton que la sienne. Ils sont aussi beaucoup moins noirs, et ont cette couleur plombée du Malais , qu’au Cap on désigne sous le nom de bouguinée. Enfin, leurs cheveux, plus crépus, sont si courts que d’abord je les ai cru tondus. Pour le nez , il est encore plus écrasé que celui du Hottentot : ou plutôt ils n ont point de nez, et le leur consiste .en deux narines epatees, qui ont, tout au plus , cinq ou six lignes de saillie. Aussi , moi, qui seul dans la troupe en avois un à l’européene, je paroissois à leurs yeux un être disgracié de la nature. Leurs yeux ne pouvoient se faire à cette différence, qu’ils regardoient chez moi comme une difformité monstrueuse ; e t , pendant les premiers jo u r s , je les voyoïs tous avoir les yeux fixés sur mon visage, avec un air d’étonnement, vraiment risible. De cette nullité de n ez, il résulte que, vu de profil, l’Houzouâna est laid et ressemble au singe. Vu de face, on lui trouve, au premier coup-d’oeil, quelque chose d'extraordinaire ; son front paroissant occuper plus de la moitié de son visage. Néanmoins , il a tant de physionomie , et des yeux si grands et si vifs, que, malgré son air de singularité , il est assez agréable à voir. La chaleur du climat dans lequel il v it , le dispensant de tout vêtement, il est, pendant toute l’année, entièrement nu, à l’exception d un très-petit jackal, attache sur ses reins par deux courroies, dont l’extrémité


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