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E N A F R 1 Q ü E. i ,3 que je ne l’aVois espéré,, mon inquiétude n’étoit pas pour cela diminuée ; il nous restoit à traverser encore de longues plaines de sable, et tout m’annonçoit que je ne pourrois y trouver aucune source d’eau. Cependant, un rayon d’espérance vint un moment dissiper ces craintes le matin deux gros nuages qui se levoient à: l ’horizonet! qui s’approchoieUt de nous,, sembloient nous promettre une pluie abondante. Hélas! rien de si fatal que ces nuages ne pouvoit- s’offrir à notre vue. -C’étoient des miriades de sauterelles ; insectes voraces et destructeurs , que les vents emportoient au loin. Leur aspect consterna tout mon monde j, ils ne nous annon- çbient que la sécheresse et la stérilité. Mon singe seul étoit étranger à-la consternation générale; ilmontrôit, au contraire, une joie excessive, suivoit des yeux la direction dés sauterelles, attendant avec impatience qu’il en tombât quelques-unes qu’il pût saisir et croquer à son plaisir. Tandis que nous jouissions pour l’instant des* rafraîchissemens nécessaires , nous ne . laissions pas de nous livrer à nos recherches et travauxîordinaires'. Nous trouvâmes en abondance, parmi les rochers ettsur les montagnes qui nous environnoient, de petits quadrupèdes, qu’on nomme dans le pays Dassen. C’est le daman de Buffon. Je savois: déjà, par expérience, que cet animal est un très-bon manger. Après fout, pour les gens qui ne vivoient .depuis long-tems que. de boeuf et de mouton maigre , c’étoit une occasion heureuse de Varier notre nourriture , et cette viande grasse, quelle qu’elle fût,, devoit être regardée comme un régal délicieux. Mes gens la.dévo- roient des yeux, avant même qu’elle ne fût en notre pouvoir; nous nous mîmes donc tous à la chasse dés damans, et chacun de son côté s’en procura autant q-u’ilpeuf en rencontrer .,péj a ,, jlen arvois tué - quelques - uns, lorsqu’on tournant une,roche; je fis lever une panthère , que je tirai ; mais 1« plomb de m(m, fosil-.n'étant point assez fort pour la tuer sur. le coup, elle m'échappa ; cependant il étoit probable qu’ayant trouvé une sorto.de garertne pour fournir à sa nourriture, elle y avait fixé sa .retraite, qu’éllé ne s’en éloigneroit pas , et que par conséquent,,je deyols l ’y;retrouver; je battis,,doa& Tome I. 1 . 3?


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