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iv - P R Ê F A C E. 1 ges ; elle Se vendra séparément. Je dois beaucoup, à cet égard, aux soins que s’est donnés l’infortuné Laborde, qui n’a rien négligé pour son exactitude et sa perfection. P R É G I S H I S T O R I Q U E . O n se rappelle que je ne fus de retour au Cap de Bonne-Espérance qu'après seize mois de voyage dans 1 intérieur de 1 Afrique méridionale. Pendant mon absence, le Cap avoit éprouvé bien des révolutions. A mon arrivée d’Europe, j’y avois trouvé le regiment francois de Pondichery ; au retour de ce premier voyage, la garnison étoit.renforcée du régiment suisse de Meuron et de la légion de Luxembourg. J’avois connu en France plusieurs officiers de ce corps ; j’éprouvai en les revoyant ce sentiment si doux qui nous rapproche de la patrie par-tout ou 1 on reconnoit ses moeurs, sa physionomie, son langage. Les femmes du Cap, lorsque je les vis pour la première fois , m’a voient, à la vérité , étonné par leur parure et leur élégance; mais j’admirois sur-tout en elles cette décence, cette retenue toute particulière aux moeurs hollandoises et qu’aucun contact n’avoit encore altéré. En seize mois , les choses étoient déjà fort -changées : ce n’étoit plus les modes françaises qu’on suivoit, c’en étoit le ridicule : les plumes, les panaches , les rubans , les chiffons s’entassoient sans goût sur toutes les têtes et donnoient aux plus jolies figure! un air de bambochade, qui souvent provoquoit le rire lorsqu’on les voyoit paraître. Ce délire avoit même gagné les Tome I. a


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