midi, quelquefois deux. Pendant la récréation, ils peuvent dormir, mais ils ne font jamais la sieste, même l ’été. Le dimanche, les travaux ont lieu comme à l’ordinaire; c’est le vendredi 'qui le remplace. Cejour-là, on peut sortir après la visite de l’hôpital jusqu’au soir à cinq heures. Ceux qui ont leur famille au Caire peuvent sortir le jeudi soir pour rentrer le vendredi a la même heure. A l’occasion des fêtes du Ramadan, il y a sept jours de congé. Les élèves doivent subir un examen à la fin de chaque année; ils prennent quelques jours de vacances pour s’y préparer. Lundi prochain, 24 février 1862, les examens auront lieu ; ils ne dureront que deux jours, vu le petit nombre d’élèves. Ils seront présidés par M. Figari-Bey, délégué par M. Arnaud-Bey directeur de l ’École; M. Oglin, docteur à Alexandrie, membre du conseil de santé, assistera aux séances. Les professeurs de l ’École interrogeront, les élèves répondront en arabe, et leurs réponses seront traduites par un interprète. Je sais que cette méthode a prêté à plus d’une supercherie ; ainsi, le traducteur change souvent la réponse^ Les professeurs laissent faire, car ils sont intéressés à ce que leurs élèves passent pour être instruits. Un jeune étudiant égyptien peut terminer ses études en cinq ans, s’il passe d’une façon convenable ses examens de fin d’année. Du temps de M. Clot-Bey, pour être envoyé comme élève à Paris, il fallait préalablement montrer qu’on savait le français. De plus, il fallait avoir été répétiteur à l’école et passer par conséquent pour un bon élève. Actuellement, ces conditions ne sont plus exigées ; on envoie même les jeunes gens sans qu’ils sachent le français. Sous le règne de Méhémed-Ali, il y avait cent jeunes gens à la mission égyptienne, qui avait son siège à Paris, rue d’Enfer. Le 26 février 1862 je vais à l ’École de médecine, j ’y trouve M. Méhémed-Ali-Bey, qui m’accueille avec son amabilité ordinaire; je vois M. Oglin, médecin d’Alexandrie, et M. Pompignoli, professeur de pathologie interne et médecin des vénériens. Ce dernier est un Romain qui habite l ’Égypte depuis sept ans. Je demande à visiter le logement des élèves ; on m’y conduit. Ils habitent, au nombre de vingt-cinq,-un bâtiment à part, entre l ’hôpital et les salles de cours et de dissection. Là, ils sont complètement chez eux; ils ont une grande cour qui donne sur les amphithéâtres et sur l ’escalier qui mène aux collections et à la bibliothèque. Je pénètre dans une salle d’études, M. Méhémed-Ali-Bey me présente le professeur répétiteur, qui a été élevé en Angleterre. Je cause avec lui un instant ; à mon arrivée les élèves se sont levés respectueusement. Cette salle sert en même temps pour l’étude et la répétition ; le professeur est entouré d’une dizaine d’élèves, ■ il y a des bancs pour s’asseoir. J ’aperçois à un des côtés de la salle une série de bureaux en bois peints en vert. Au- dessus des bureaux, il y a une sorte d’armoire à deux
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