5 ju in . A quatre heures de l ’après-midi, grande chaleur, les mouches nous tracassent horriblement; les lieux déga* gent une odeur très-pénible. Bien qu’en manches de chemise on transpire beaucoup. Depuis quatre à cinq jours, je souffre au pied droit, j ’ai là deux plaies qui me font mal. Par moment, je me demande si je n’ai pas gagné les affreux ulcères de mon compagnon de voyagé dont j ’ai pu prendre les pantoufles maculées de pus. 1 2 ju in . Sur les neuf heures du matin, j ’aperçois un troupeau de buffles, qui traverse le Nil, au niveau d’un gué; il est conduit par deux enfants de douze à treize ans, montés sur l'échine de deux de ces animaux. Les buffles se serrent les uns contre les autres, pour mieux résister au courant. Les enfants ont fait de leurs habits un paquet qu’ils portent sur leur tête. Les buffles qui les portent nagent, ils ont seulemeut le muffle O ' hors de l’eau et ils font entendre en respirant un bruit particulier. A l’ar- rière-garde, il y a un homme qui nage en se cramponnant à un buffle. Il veille à ce qu’il n’v ait pas de retar dataires. Comme les enfants, il porte ses vêtements en paquet sur sa tête. AU C A I R E . 3 0 ju i n . . J ’ai maintenant des plaies au pied, sur la face dor sale. J ’ai dé plus une quantité de petites pustules pleines d’un liquide purulent, et mélangées à des papules. J ’en ai à la face interne des avant-bras, au front, à la poitrine. Elles me démangent horriblement. 7 ju i l l e t . , Je paye ma note de blanchissage. Le garçon d’hôtel auquel je donne, par mégarde, cinquante centimes de trop, refuse de me les rendre et nie les avoir reçus. Tous ces Arabes sont affreusement menteurs et voleurs. Je fais appeler Luidgi, directeur de l ’hôtel, qui me prie de pardonner le garçon. Je ne veux point me plaindre aux fils Coulomb, ils n’ont aucune autorité. 1 6 ju ille t . Dans la journée, 54° centigrades, au thermomètre- Ici, on ne s’habitue pas à la chaleur, et ce fait que tout le monde confirme, je l’ai constaté mille fois. En arrivant en Egypte, on souffre moins de la haute température qu’on n’en souffrira plus tard. Je pouvais travailler en remontant le Nil, maintenant tout travail est impossible: J ’ai grande peine à écrire les moindres mots. Tout au jourd’hui, je travaille à mettre mon argent dans des rouleaux. 3 0 ju i l le t . Décidément je ne puis guérir ; je vais essayer ce soir les purgatifs. Je déjeune à table d’hôte, ce qui ne m’était pas arrivé depuis plusieurs jours. Je mange un peu d’omelette, quelques pommes de terre et un peu de cafe au lait. A deux heures et demie, chaleur horrible; cependant les mouches nie tracassent moins; j ’ai pris des fruits dans le but d’amener une diarrhée, qui fera diminuer
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