Il dit souffrir davantage l’été que l ’hiver; il a plus souvent des accès en été qu’en hiver. S’il mange beaucoup de poisson, son ulcère du scrotum fournit plus d’eau et de,matière que d’ordinaire. Il y a un précepte de Mahomet qui ordonne de ne pas boire du lait après avoir mangé du poisson ; ceux qui violent cette loi deviennent fous, assure-t-on ; il paraît du reste que c’est un précepte du Coran. Chose curieuse à noter, cet homme sent les piqûres d épingle sur le corps, à la partie antérieure du pédicule de la tumeur, et dans l ’espace compris entre les deux lignes Y, S (p i. VI, fi,g. 2) ; mais plus bas, je le pique fortement sans qu’il accuse la moindre douleur. Il sort des piqûres que je fais, des gouttelettes abondantes de sérosité et un peu de sang. C’est en vain que j ’essaye de sentirles testicules; impossible de les trouver par le palper au niveau du pedicule de la tumeur ; même chose pour ]e cordon. Pour le cordon, il y a une autre difficulté dans le grand volume du pédicule et surtout dans sa tension. Il m’a été impossible de mesurer le diamètre antéro- postérieur de la tumeur. Son plan antérieur est convexe, en avant et en arrière. Son plan postérieur est convexe, mais se divise en deux parties ; la partie moyenne fait saillie entre les cuisses ; les parties laterales sont dirigées d’arrière en avant et sont appliquées sur la partie antérieure et interne des cuisses. Ce plan postérieur est lisse; la peau est luisante, appliquée à la partie antérieure des cuisses, elle ressemble à la peau qui se trouve dans l’intervalle des fesses chez les personnes grasses. La peau de la partie antérieure et interne des cuisses offre la même disposition. Dans son ensemble, la tumeur, si l ’on fait abstraction du pédicule, a la forme d’un coeur. Le pédicule est. très-épais sur la ligne moyenne; il s’amincit sur les parties latérales. Quand il est debout et que la tumeur pend, on aperçoit de chaque côté du pédicule, deux parties tendues faisant corde ; c’est, ce qui correspond aux deux cordons. La partie antérieure de la tumeur présente deux sillons principaux qui s’étendent sur la presque totalité de cette partie antérieure. Le sillon droit est un repli inutile de la peau du scrotum. Le sillon de gauche est plus important ; à sa partie supérieure se trouve l ’orifice, non pas de l ’urèthre, mais d’une sorte de conduit formé par le fourreau replié en dedans. Ce conduit vient d él’urèthre, je n’ai pu voir comment, mais on peut le deviner. Le sillon gauche est, dit le malade, l ’endroit, où primitivement on a fait l’incision pour diviser le scrotum en deux parties. Ce sillon mène en bas à des sillons secondaires qui séparent deux grosses masses dures, inégales. Le plus souvent, rien n’indique que la partie supérieure du sillon gauche mène à l ’urèthre. Ce sillon gauche se divise en haut en deux parties et entre les deux sillons, on voit une petite languette faisant saillie ; mais cela ne se voit pas toujours. Si on 21
27f 30-1
To see the actual publication please follow the link above