qu’on lui a fait; la tumeur était, assure-t-il, des deux tiers plus petite que maintenant. Il ignore le poids des parties enlevées ; il avait conservé les testicules et la verge, aussi après l ’opération pouvait-il coucher avec sa femme. Après l’opération qui a été faite il y a six ans, il a eu pendant trois ans les parties en parfait état ; il avait sa verge et ses deux testicules, mais on lui avait enlevé tout le reste. Il affirme, et cela me paraît bien douteux, qu’au début de la maladie, il n’a pas eu d’accès de fièvre. Trois ans après l ’opération, il a été pris d’un accès de fièvre qui a duré trois jours : il a d’abord eu un peu froid, puis de grandes chaleurs, puis le scrotum est devenu rouge et les bourses ont grossi. Plus tard, tantôt une fois, tantôt deux fois par mois, il avait de nouveaux accès de fièvre et le scrotum grossissait toujours. Il a eu son dernier accès il y a quinze jours ; voici comment il le décrit : Il a eu d abord un peu froid, puis la chaleur est arrivée, elle a duré trois jours; à ce moment il ne pouvait ni boire, ni. manger. Il avait horriblement mal à la tête ; il paraît que la stade de froid a duré une demi- heure et les chaleurs trois jours. Le scrotum était devenu rouge, mais cette rougeur a disparu quand il a été guéri. Il éprouvait des démangeaisons à la partie supérieure de la tumeur ; il paraît que l ’épiderme pouvait se dé-^ tacher. Cet homme n a jamais mis d’hommous sur sa tumeur; il n’a rien aux jambes ni aux mains ; mais le dos du pied droit est un peu oedématié. A la partie inférieure de la tumeur, il y a une sorte d’ulcération par laquelle il s’échappe du scrotum de l’eau blanche (environ un petit verre). Parfois aussi, il sort un peu de matière. Il urine facilement, il dit que quand il pisse, il sort de la tumeur un petit bout de verge long d’un pouce et demi. Dans l ’intervalle' des accès, il se porte parfaitement. Il a deux enfants : une fille et un garçon venu avec lui ; il prétend que son fils se porte bien (mais je m’aperçois plus tard qu’il est malade des testicules). I)esa première femme, il a eu un garçon et deux filles qui n’ont pas été atteints. Je lui demande pourquoi il ne se soigne pas : « Mais comment veux-tu que je me soigne, me dit-il ; y a-t-il des médecins ? » Cet homme ne marche qu’à grand’peine, il se renverse en arrière et soutient sa tumeur sur le devant des jambes. Pour avoir plus de force, dit-il, il porte une grosse ceinture autour du corps s Cet homme habite un premier étage; sa maison n’est pas humide. Il mange de la viande et du riz ; il consomme aussi beaucoup de poisson et de poule d’eau (Agagus). Il me dit que l ’éléphantiasis diminue un peu quand on va habiter une ville autre que Damiette; mais la maladie ne guérit pas.
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