Page 172

27f 30-1

éprouvée par la malade quand on veut faire cette examen. Tous les points où la peau est rouge sont fort doulou reux ; la région rotulienne, la totalité de la jambe, le jarret excepté, et le dos du pied sont fort augmentés de volume, la jambe est ronde et lisse. Bien que non gonflés, les orteils sont très-douloureux. Dans les parties saines de la cuisse droite, et au creux du jarret droit, la peau a conservé sa couleur normale ; elle est souple, les tissus qui lui sont sous-jacents se laissent facilement déprimer. Dans les endroits envahis par la maladie, la peau est rouge, et de plus, elle a une chaleur pénible, même à la main de l ’explorateur, c’est une chaleur brûlante. Ainsi il y a contraste dans les points malades et dans les points non malades ; dans les points non malades, la peau est relativement fraîche. L’empâtement des tissus malades est un fait caractéristique. J ’ai dit que la rougeur était presque violacée, elle ne cesse pas brusquement, c’est-à-dire que les limites du tégument malade ne sont point nettes, mais un peu inégales ; sans que toutefois, il y ait au milieu des parties malades des îlots de parties saines. Il n’y a pas de bourrelet sur les limites des parties malades. Dans les endroits envahis, la peau n’est pas très-saillante, cependant en faisant glisser le doigt sur les limites des parties malades, on sent que dans celles- ■ei le tégument est un peu élevé. Depuis hier, la malade a marché beaucoup. J ’examine avec grande attention l’aine et la cuisse droites de la malade, ce que je n’avais pu faire hier. Je me répète en disant que la rougeur occupe la partie antérieure, interne, externe et postérieure de la jambe droite, en respectant toutefois le creux du jarret et un peu de l ’extrémité supérieure de la face postérieure de la jambe; elle occupe aussi la partie antérieure du genou et le dos du pied. Il n’y a pas de ganglions enflammés à l ’aine droite de la malade. Il a de petits ganglions durs comme ceux qu’on observe fréquemment dans cette région. La partie interne de la cuisse droite est très-souple et on ne peut y sentir ni cordon dur tenant à une angiolëu- cite, ni veine saphène interne tuméfiée. Cependant la malade dit souffrir à l ’aine droite et à la partie interne de la cuisse ; elle ajoute même, et cela prouve combien il faut écouter les malades avec défiance, qu’en palpant l’aine j ’ai fait descendre à la jambe un corps gros comme une orange, qu’elle avait à l ’aine droite. Il paraît que depuis trois jours la malade n’a point été à la selle, auparavant elle y allait régulièrement. L ’urine est chargée et rougeâtre ; elle boit fort peu, et de l ’eau. Avant-hier elle a eu du frisson bien marqué ; maintenant elle en a encore quand on la découvre un peu. Aujourd’hui, 5 mai, à 10 heures du matin, je lui conseille un purgatif : Huile de ricin......................... 30 grammes. Des onctions avec Huile.................... 100 grammes. Laudanum’de Sydenham. . . . 5 grammes.


27f 30-1
To see the actual publication please follow the link above