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petits cils presque imperceptibles et l’on pourrait même dire qu’il n’en existe plus, aussi souffre-t-il des yeux de temps en .temps ; la peau des deux arcades sourcilières est un peu saillante ainsi que celle du front. La peau de la partie inférieure des paupières est un peu inégale. La peau du visage a le teint spécial des lépreux; la figure manque d’expression; le regard est mort. Des deux côtés, les joues présentent des brides, traces de cicatrices anciennes. A la partie moyenne de la joue droite, il y a une sorte de plaie recouverte d’une croûte noirâtre sèche. La totalité du nez a, disparu ; à l ’origine supérieure du nez, il y a plusieurs tubercules rougeâtres, les deux ailes du nez manquent. (Pl. VII, fig. 2, et pl. IX, fig. 4.) À l’extrémité inférieure du repli de peau, qui correspond aux ailes du nez, il y a deux tubercules rougeâtres. Le deux lobules des oreilles sont notablement épaissis. Abdel-Gader a toujours la bouche entr’ouverte, cependant il peut la fermer, mais Ce mouvement doit lui être difficile à cause du volume et de la disposition de ses lèvres. La lèvre supérieure est grosse, volumineuse, assez bien faite, mais portée en avant. Son bord libre est un peu fendillé dans deux endroits debas en haut. Sur la lèvre supérieure, on voit de petits tubercules de la peau. La lèvre inférieure est également grosse, luisante, portée en avant, les deux lèvres étant fortement écartées, on voit les dents de devant. Le menton est gros et inégal, il présente une série de petits tubercules contenus dans l ’épaisseur même de la peau. Cet homme exhale, jele répète, une odeur repoussante et je souffre à l’examiner. Le teint général de son visage est d’un jaune rougeâtre luisant. Rien sur le tronc et sur le dos. M EM B R E S S U P É R I E U R S . Côté droit. — Les bras sont très-vigoureux. . Sur la face postérieure du bras, je vois une cicatrice blanchâtre, trace d’un ancien tubercule guéri. Cinq ganglions épitrochléens gros comme des amandes remontant jusqu’à la moitié interne du bras. À la partie interne du bras, la peau est entièrement saine. Au niveau du coude, tubercule recouvert d’une espèce de, croûte en forme de fond de coquille, cette croûte ressemble à une croûte de rupia | elle est d’un jaune verdâtre et entourée d’une auréole blanchâtre. A la face postérieure de l’avant-bras, la presque totalité de la peau est transformée en une sorte de plaque dure que l’on ne peut ployer que fort peu et avec une extrême difficulté. — Superficiellement la peau ne paraît pas modifiée dans sa structure, elle est un peu modifiée dans sa couleur peut-être; mais cet épaississement se fait par la partie profonde. Quant aux tubercules de la lèpre, il y en a de saillantes complètement qui paraissent sur la peau ; d’autres sont de l ’épaisseur de la peau et font une légère saillie que je comparerais assez bien, sauf la couleur, au résultat de la piqûre des moustiques; d’autres invisibles extérieurement adhèrent profondé


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