II O B S E R V A T IO N S § 1 " . — LÈPRE NON HÉRÉDITAIRE. — OBSERVATIONS. — NOTES. : É L O U É , musulmane. Elle ignore son âge, elle parait avoir de seize à dix- sept ans. ¡Née à Saint-Jean du Désert, elle est le quatrième enfant de sa mère. Celle-ci était en bonne santé quand elle portait Éloué dans son sein, et même plus tard quand elle devint enceinte de son sixième enfant ; c’est pendant sa septième grossesse qu’elle est devenue lépreuse.. Elle (Eloué) raconte ainsi la maladie de sa mère: « Au début, celle-ci a perdu ses sourcils, puis la voix, ensuite, il lui est venu des boutons aux bras,; ses doigts se sont gonflés ; elle ne pouvait plus les ployer ; le nez a grossi, mais elle ne l ’a pas perdu ; ulcère au talon. Cette mère est morte il y a trois mois à Saint-Jean du Désert ; elle est restée deux mois, au village des lépreux à Jérusalem, mais elle a été mourir dans son village. Il paraît, ajoute Eloué, que sa mère a eu longtemps, de grandes douleurs dans les os, sans autre phénomènes. » Éloué me dit que ses frères et soeurs se portent bien, elle attribue sa maladie à une frayeur : elle serait tombée d’un figuier ; à cemoment, elle aurait perdu dusang par le nez. Au début de la maladie, elle avait les mains comme mortes, puis elle a eu des douleurs dans les genoux et dans les mains. Elle est malade depuis six années. Pas de fièvres; boutons à la figure, et aux mains, puis aux jambes. Depuis trois ans, son nez s’affaisse, elle dit qu’il s’est écrasé au moment de la chute des boutons. Le mois passé, elle a eu beaucoup de douleurs et beaucoup de boutons. Elle n’a pas mal à la gorge, elle souffre de chaque côté dans la région sous-maxillaire. Tous les mois, elle a ses règles, mais non pas d’une manière régulière. Ni son grand-père ni sa grand’mère n’ont eu la lèpre. Un cousin, fils d’un frère de sa mère a eu la lèpre, il est mort à Saint-Jean du Désert. Il y a quatorze mois, elle a .épousé Abd-el-Gadér lé preux, mais elle n’a pas eu d’enfant. Elle m’assure que son mari peut p a r f o i s cohabiter avec,elle,- mais elle doit mentir parce que je l’interroge devant une autre femme! Quand elle marche beaucoup, elle souffre dans les genoux et dans le dos. Bien qu’elle ait les doigts en parfait état, parfois elle ne peut les allonger ; même chose pour les orteils. Quelquefois, il lui semble que les doigts (jes mains et des pieds sont morts. Elle dort bien, mange bien et de tout. C’est l’année dernière seulement, dit-elle, qu’elle a eu des boutons ; de l’épaule aux mains, et des genoux aux pieds. Elle parle du nez depuis que celui-ci est malade. Les boutons du bras sont tombés; ils tombaient comme des écailles, dit-elle.' ’Éloué me dit que quand lés bou
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