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I iSIÉS I f e j ? f i l l IlSii I111 ¿ p i f 8SI l i a i i i i f i ill I B » i'll IB I m yH I H i » H i i « § ¡H I I f f ? i a s ? ! i 1 en route de Jaffa et en route conduisant au couvent de Sainte-Croix. Une autre bande, ce sont d’ordinaire des femmes s’élevant à trois ou quatre au plus, s’établit sur le côté de la route qui côtoyant les1 murs, descend au chemin de Bethléem. Ils sont accroupis à terre, couverts de mauvais haillons, sales, et ils montrent leurs horribles infirmités qui effrayent plutôt qu’elles n’inspirent de la pitié. Au retour, ils partagent le produit des aumônes. Le matin, ils vont aussi s’établir sur les routes, et les paysans en allant au marché et en revenant, leur doivent soit des fruits, soit un peu d’argent. Quand j ’ai eu l’idée de les étudier, le cheik a été consulté pour savoir si on devait partager entre tous, l ’argent que je donnais à chacun isolément. Il a décidé que l ’argent que je donnais, appartenait exclusivement à ceux auxquels je le donnais. En général, pour aller mendier, les lépreux passent dehors la ville, ils sortent par la porte la plus rapprochée de leuriqaison et ils contournent le mont de Sion. On prétend qu’il n’y a pas d’exemple ici d’Européens ayant gagné la lèpre. Les lépreux croient que je vais les guérir; ils l’espèrent du moins, je le voudrais. Ils se marient entre eux, c’est-à-dire qu’un lépreux achète une lépreuse,, il la paye 400 piastres environ. Un derwichefaitle marché, et la femme appartient au mari. Ces femmes lépreuses agissent comme les femmes du peuple, elles portent leur fortune sur leur tête, après avoir cousu ensemble les pièces d’argent, elles cachent leur petit trésor avec leur gros voile blanc. Quand elles idih1 • sont dans la détresse, elles détachent de leur chapelet une ou deux pièces. La présence de cet argent sur leur tête, fait qu’elles ne veulent jamais se découvrir, car elles ont grande frayeur de montrer leur trésor. Les lépreux désirent ordinairement avoir une femme pour faire leur ménage et les servir comme domestique. Je demandais à l ’un d’eux, s’il était marié avec une lépreuse. Il me dit que non, qu’il le regrettait beaucoup, mais qu’une lépreuse coûtait environ 400 piastres, et qu’il n’avait pas d’argent pour en acheter une aussi cher. On ne croirait pas que la possession d’une lépreuse fût aussi recherchée. Ce même homme nommé Mustapha Batiri (de Bâtir), lépreux depuis une année, a deux femmes. Je lui ai demandé si elles pouvaient le quitter puisqu’il était lépreux, il me dit d’un air féroce que non, qu’elles ne pourraient lequitter, que s’il voulait divorcer, mais qu’il ne le ferait pas. Les parents des lépreux viennent parfois les voir; j ’ai remarqué une vieille femme qui venait visiter son fils, c’était un triste spectacle. Les lépreux qui ont quelque chose, mendient par habitude et aussi, je crois, pour tenir compagnie à leurs camarades d’infortune. Ainsi Éloué me disait un jour : « Moi, je ne vais pas mendier sur la route de Jaffa, parce que si les gens dé mon village venaient au marché et me voyait, ils diraient: <;< Tiens, voilà Éloué la lépreuse qui mendie. » D’ordinaire, du reste, tous ne tendent pas la main, un ou deux se chargent de cela; les autres font nombre, le soir il en sort environ huit ou neuf, qui, ai-je dit, se divisent


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