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ment de ce devoir, par la publication de ce volume, ne tempère en rien la douleur causée par la perte d’un ami ; et surtout d’un ami dont cette publication ne peut faire connaître que bien imparfaitement la valeur intellectuelle et morale à ceux qui n’ont pas vécu près de lui. Telles qu’elles se présentent, les notes dont est composé cet ouvrage ne.sont que des indications sommaires, que la constatation de faits qui devaient avoir leur développement dans le travail ultérieur auquel elles étaient destinées à servir de points de repère ; mais tout informes qu’elles sont, elles renferment de précieux documents sur un grand nombre de questions scientifiques. C’est donc a juste titre que la famille d’Ernest Godard n’a pas voulu qu’elles fussent perdues. Écrites au jour le jour, ces notes recueillies en Egypte et en Syrie sont publiées telles qu’elles ont été prises par Ernest Godard ; rien n en a été retranché, aucun changement n’y a été apporté, quelque vif et rabelaisien que soit le ton des unes, quelque scientifique ou médicale que soit la forme des autres. Quiconque a connu Godard retrouvera dans ces lignes, toutes pleines de ses impressions, la double expression de son caractère qui, à la fois vif et d’un jugement sûr, donnait à son esprit une originalité si tranchée. En l’absence de celui qui seul devait apporter les développement intelligents et raisonnés auxquelles elles étaient destinées à servir de jalons, il n’y avait aucune censure à exercer sur ces notes; Mon rôle d’exécuteur testamentaire ne me permettait pas d’ailleurs d’y changer un seul mot, et, je le répète, je me suis cru obligé d’en respecter lé tour pittoresque, la désinvolture naïve et toute gauloise. Je serais difficilement arrivé seul à compléter le dépouillement et le classement de ces notes. M. le docteur A. Ramond m’a prêté dans ce travail son concours intelligent et dévoué. Au nom de la famille Godard et au mien, je lui adresse ici l’expression de nos plus vifs remercîments. Complétant l’indication du fait par la représentation du fait lui-même, Ernest Godard avait appuyé ses notes de croquis et de dessins. De ces croquis et de ces dessins, j ’ai fait reproduire tous ceux dont 1 état de conservation ou d’achèvement a permis de faire des répétitions utiles. C’est au talent éprouvé de M. Léveillé, bien connu des hommes de science et d’ailleurs antérieurement apprécié par Ernest Godard lui-même, que j ’ai confié


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