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Fig. 3. Perianth opened. Fig. -i. Stamens and ovary. Fig. S. A stamen enlarged showing, tl Fig. s. Étamine montrant l'anilthrc. There is in Java a tree or shrub; formerly enveloped in profound mystery and the object of, great curiosity'. It holds an important place in the annals o f Javanese history and for the space o f more than two hundred years, was held in supreme veneration by, the sovereigns, who looked upon it as a talisman to consolidate their empiré; . . .í It was long believed that this tree, as the natives affirm, was solely to be found on a small, solitary; rock, situated in the midst of the séá and difficult o f approach. At the time when the princes o f Java enjoyed an absolute power, the right to pluck :|b e flowers o f it belonged exclusively to the emperor Soesoehanan o f Soerakarla, and to the sovereigns o f the Mataram empire. I t was even forbidden, on penalty of i death, to pluck thésé flowers by any one except the-person whom the emperor himself appointed for this office' This flower was regarded by him as the" happiest omen> a?4 th is is scarcely to be wondered at, since its name Widjojokffesotono has the most remarkable signification. They are Sanscrit Word^Vwhich, in that: primitive tongue signified, conquest or victory and freedom from suffering. In the Javanese language the word md jq jo is translated in the following .manner ■ Wi civilized, djojo courageous and lucky or fortunate and koesomo means : nobility-, illustrious birth, high rank. The heirs to the javanese throne therefore, félt sure of their father’s succession as soon as the precious flower was in their possession. Nevertheless they were invested with it b u t once in their lives.; on < the-day o f the _ coronation accession to the empire. On that day an embassy from the court was send, in great pomp, to the island o f Noesakambangan, in the vicinity o f which the famous rock is situated. The consecrated flower was then secured,, placed on a s%er salver, surmounted by a magnificent canopy and thus the embassy returned 10 o ffer it to the prince, who r ev iv ed it in the presence o f all his household and surrounded by a cmwd^of subjects, who- then rendered to this flower an almost religious, hommage. . Several javanese legends are current about this flower, which we mustneveríhe- %ss deprive o f its prestige by informing our readers (hat, since the year. 1 8 34 , the mystery has been solved. At lhat time several cuttings of it were transplanted' to the botanical gardens o f Builenzorg, and M. Teysmann, having met with several , trees o f this sort, on the island o f Bali. has, since then, been able to classify tliij^' vegetable which has proved to be none other than a species o f Pisonia, only dif- • fering from the Ordinary speciesy or. /'wom« alba; by its flowers and by the colour .o f its leaves. • O u r d ra w in g r e p r e s e n ts a s m a ll b ra n b h o f th e s e -f a m o u s flo w e rs b u t w e fe a r th a t (heir appearance will not answer the expectation o f our readers. We can however affirm;that “ their, qualities surpass their charms "¿since they have the fragrance of the heliotrope, if not o f the mignionetle. The discovery to which we have alluded above, has furnished the botanists with the means o f determining the: order o f the Pisonia alba, that remarkable shrub, which is found in almost every garden ofJBatavia, the sight which is Certainly one o f the first things that strike the stranger’s vieW on is arrival in this island, on account o f its. luxurianWoliage -which is almost entirely white and forms immense and magnificent crowns, which, at a distance, have the appearance of flowers; We have added a branch o f it to that o f the Pisonia sylvestris. The two species are o f the order o f the Nyctagineoe. The trunk o f these trees, ' or shrubs, extends its irregular brandies, at unequal distances. The-branches are' ; - knotty. The bark is o f a white greyish colour. The twigs or stems, are thick and somewhat flattened. The leaves, with stalks - slightly compressed, are alternate, oblong', elliptic, acuminate, sometimes obtuse, with ramefied, pinnate, venation. Those o f the Pisonia sylveshñs, are o f a very bright light-green,..while those o f the Pisonia alba are almost white, or o f a very light yellow- but these also turn green as they grow old or are placed' in the shade. They are smooth in both species and sometimes very large attaining the size o f ten inches in lenght and ’ five in width. Hitherto the Pisonia alba, is not known to bear flowers. Those o f the Pisonia sylvestris grow in definite inflorescence, in: definite panicles. They are axillary and incomplete, having no calyx and forming a five-lobed perianth, with two small bracts. The stamens are ten in ¿number with unequal filaments and hypogenous. The anthers are two-celled and the ovary is oblong. This vegetable is used /o r culinary purposes as a kind; o f cabbage or lettuce. 11 ex iste à Java un arbre ou arbrisseau, naguère enseveli dans un profond mystère e t l'Objet d’une grande,curiosité.. Ce végétal occupe une place importante dans les annales de l ’histoire des princes javanais qui, pendant plus de deux cents ans, 1 eurent en suprême vénération et le considéraient comme un talisman pour affermir leur trône. On crut longtemps, comme les indigènes l’affirment, que cet arbre croissait uniquement sur un petit rocher solitaire sortant du sein de la mer, et dont l’accès *■ était difficile. A l ’époque où les souverains de Java jouissaient d’un pouvoir absolu, e droit de cueillir les-fleure de cet arbre était réservé exclusivement, è l’empereur (Soesoehanan) de Soerakarta, ou aux souverains de l’empire de Mataram. Il , était même défendu, sous peine de mort, d’èn cueillir à toute autre personne que celle désignée par /empereur lui-même. Celte* fleur était donc du plus heureux«, augure, et cela n’est guère étonnant, puisgue son nom, widjojokoesoemo, a la signification là plus remarquable. Ce nom dérive de mots sanscrits qui, dans celte langue primitive, signifient « conquête, victoire e.t absence de douleur. » Dans la langue javanaise,, le mot widjojo se traduit de la .manière suivante ; wi, civilisé, âgojà, courageux et heureux ou fortuné, et koesoemo noblesse , naissance illustre, position élevée. Les héritiers d u trôn e javanais se croyaient donc sûrs de la suc- [V cession de leur père aussitôt que la fleur précieuse se trouvait en leur possession. Le souverain ne se parait de celte fleur qu’une seule fois dans sa vie : le jour de son couronnëment ou celui de son avéneméht à l’empire. Alors, une ‘ambassade deTa cour sé dirigeait en grande pompe versTfle de Noesakambangan, non loin de laquelle se trouve le rocher fameux. On s’emparait,de la fleur consacrée, on la déposait sur un plateau d’argent# surmonté d’un dais magnifique, et l’on s'en retournait pour la présenter au- prince Celui-ci la recevait en présence de toute sa famille et d’une . foule de sujets, et rendait au végétal .un hommage presque religieux. Plusieurs légendes javanaises se rattachent à cette fleur, dont nous allons cependant dépouiller le prestige, en disant que, depuis l’année 1 8 3 4 , le mystère n’existe plus. Plusieurs *7 boutures ont été transplantées dans les jardins botaniques dé Buitenzorg et M. Teÿsmann, ayant rencontré plusieurs sujets de cette espèce en pleine fleur, à l ^ ’lle de Bali, fut à même de c fa |f|r cet arbuste, que l’on a reconnu n’être, qu'une Pisonie, ne différant de l’espès.e\ordinaire, Pisonia alba, que par les fleurs e t par . làvqôuleur du feuillage. ^q lr e planche représente une petite branche portant de ces fleurs fameuses. Nous craignons q.ue le u r apparence n e réponde p a s à l’attente du lecteur, mais leurs qualités surpassent leur aspect, car elles ont le parfum, sinon du réséda, du moins de l’héliotrope. La découverte dont nous venons de parler a fourni aux botanistes le moyen de déterminer la famille de la Pisonia alba, arbrisseau remarquable qui se trouve dans presque tous les jardins de Batavia, e t dont l’aspect frappe tout d’abord l’étranger à bon; arrivée dans l ’ile, à cause de la richesse et de l’abondance du feuillage qui est presque entièrement blanc et forme des cimes immenses et magnifiques, lesquelles, de:loin, semblent être des fleurs. Noué avons joint le dessin d’une branche de la Pisonia alba à celui de la Pisonia sylvestris. ■ Ces arbres , sçmt tous deux de Ta famille des Nyctaginées. Le tronc de l’arbre - ou‘ arbuste s'étend, à inégales distances, en branches placées très-irrégulièrement: .Celles-ci sont raboteuses ; , l’écorce est d’un blanc grisâtre. Les ti*ms sont ' grosses, un peu aplaties; 1^ feuilles, à pétiole légèrement déprimé, sont Alternes, oblongues elliptiques acuniiné'es, quelquefois obtuses et à nervures rameuses- pennées. Celles de la P.isonia sylvestris sont d’un vert-clair, très-vif; tandis que - celles de la Pisonia alba sont presque blanches ou d ’un jaune très-clair, mais en vieillissant et à l’ombre, elles deviennent aussi vertes; elles sont lisses dans les deux espèces, et il y en a de la longueur, de dix pouces, sur cinq de largeur. On ne sache pas qwjL la Pisonia alba porte des fleurs; celles de la Pisonia sylvestris croissent en inflorescence définie, en panicule définie. Elles sont axillaircs et incomplètes, n’ayant point«, de calice et formant fin pèrianthe quinquéfide avec deux bractioles. Les étamines sont au nombre de. dix, à verticilles inégaux et libres. Les anlhères sont bïlbculàires et l’ovaire est de forme oblôngue. On se sert de ces végétaux pour la cuisine, en guise de choux ou de salade.


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