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3q8 IT IN É R A IR E la h , grand village au sud duquel sont les ruines de deux monuments construits en grandes assisés (deux châteaux sarrasins"). Les habitants portent le surnom de Sarffah. Leur nombre s’élève à quinze cents environ. Le terrain de Zaouilah est composé d’un mélange de terre salée et de sable. On y trouve un grand nombre de puits revêtus en troncs de dattiers (comme ceux d’Audjelah, et point do sources. On n y cultive que le bled et l’orge : les palmiers y sont en grande quantité. Ce village et le précédent sont situés dans une plaine rase, où l’on ne voit ni colline ni la moindre élévation , et offrant le même, aspect que le canton d’Audjelah. Ces sortes de plaines du désert sont nommées Serrir, par les Arabes. Zaouilah est la résidence d’un chaous du bey Hassan. Après une journée de marche, à l’ouest de Zaouilah, et par une forêt non interrompue de dattiers, on arrive à Hammerah, village un peu moins considérable que Zaouilah. Au nord, et en vue d’Hàmmerah, est un hameau appelé Masséghaouin. A deux heures de d is tan c en t à l’ouest-nord-ouest de Hammerah, est Oum-el-Heranep, village à peu près aussi grand qu’Hammerah, et ou l’on ne trouve aussi que des puits e t, par conséquent, que la même culture. Le chemin qui sépare ces deux villages estparseme de quelques palmiers. ’ A trois heures de distance et au.sud h ouest de Oum-el-Heranep, est Maghaouèh, petit village dont le terrain, quoique formé en majeure partie de terre salée , et couvert de plusieurs pieds de sable,, contient néanmoins plusieurs sources deau douce.! ^ A deux heures de distance ; e t . à l’est de Magahouèh, est Taornll#!.* village borné au sud par une chaîne de collines.- A demi journée de distance et à l’ouest de Taouillah , est Teraghah, village aussi grand que Zaouilah, et dont le sol est arrosé par plusieurs sources abondantes, qui permettent d’y cultiver, outre les céréales,- la .vigne le melon d’eau, le figuier et le grenadier: Au nord de Teraghah, on voit des cônes isolés, ou formés de roche schisteuse d’un rouge-éclatant. A une petite journée de distance, et à l’ouest de Teraghah, est Zezaouek , hameau, en vue et au sud duquel on en trouve un second, qui prend son nom El-Ain, d’une belle source qu’il contient. D’AUD.TELAII A MOURZOURK. 309 Enfin, à demi-journée de distance, et à l’ouest de Zezaouek, est Mour- zouk, ville capitale du Fazzan, située dans une plaine de sable et de terre salée. Cette ville, ainsi que tous les chefs-lieux des provinces centrales de l’Afrique, doit ses richesses et son activité à son grand marché, où les habitants des divers points du Fazzan viennent successivement vendre leurs récoltes, ou les échanger contre d’autres denrées. La branche la plus considérable de son commmerce d’exportation consiste en peaux de chèvres pour outres et sellerie que l’on y fabrique avec un grand art. Les femmes de Mourzouk ont à peu près le même costume que les Égyptiennes, au voile près, dont elles partagent avec les Bédouines l’avantage d’être débarrassées. Leur corps est couvert d’une ample chemise bleue ( mouktah ), et lorsqu’elles sont mariées, elles se coiffent d’un schall (médaourah ) d’étoffe de coton teinte en rouge. Il en est peu qui ne portent, outre ces vêtements, un (mellahièh) autre schall dont elles se couvrent la tête, et qui, retombant sur les épaules, leur sert à se draper de diverses manières. De même que les Égyptiennes, elles ont le front orné d’un bandeau de sequins ou d’autres pièces de monnaie; à leurs oreilles pendent aussi d’énormes boucles d’argent, et il est rare que leurs pieds et leurs bras soient dépourvus d’un ou de plusieurs anneaux de verre de diverses couleurs. Hassan-Eey est le gouverneur actuel de Mourzouk ; ses forces consistent en cent cinquante cavàlièrs de Tripoli et trois cents fantassins recrutés parmi les Arabes du désert. Ce bey a rèmplacé Moustaffah, mort dans le Fazzan, de retour d’une expédition au Bournou, d’où il avait rapporté cinq mille esclaves.


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