Quand je pique une de ces vésicules, elle se ride immédiatement, la sérosité s’écoule, et d’autres vésicules se rident encore. 11 sort beaucoup de sérosité, Quand je presse une partie du scrotum, la sérosité abandonne la partie pressée et le scrotum est tout aplati dans la portion comprimée. Ceci doit être un mode de guérison de l ’éléphantiasis du scrotum ; car Souria a eu certainement un éléphan- tiasis aigu du scrotum, et il a été guéri. Mode de guérison encore incomplet cependant. Son ami le lampiste chrétien, que j ’ai vu à Damiette avait le scrotum dans le même état, mais très-gros et' déformé. Je ne l ’ai vu qu’une fois, car il n’a plus voulu elre examiné ni dessiné. Peut-être Souria est-il à UM * , premières ■ ■ de 1 elephantiasis du scrotum; je ue puis l'afilrmer cependant, „■ayant p,s étudié les diverses stades de cette maladie, mais je penche pour cette opinion. Ce qui me fait penser ainsi, c’est que le lampiste présentait le même état, mais un peu plus avancé ; c’est que des gens plus malades que j ’ai vus offraient non plus des vésicules, mais des masses dures, infiltrées de sérosité. Je crois qu’il se fait, à mesure que la maladie avance, un épanehement autour de ces vésicules, et au beu de celles-ci, on a plus tard des masses dures, inégales, contenant plus profondément de la sérosité qui s ecoule difficilement quand on pique. Alors, comme je ai deJ a indl(ïué> ^ lieu de ces vésicules limitées par une peau amincie, on a de la sérosité contenue dans des cavités circonscrites par un tissu épais, inégal, et preliant des formes assez bizarres. À cette -période, une compression méthodique du scrotum produirait un excellent effet. Les veines cutanées du scrotum, que j ’ai senties dans la moitié gauche, indiquent une maladie spéciale des parties vasculaires (pl. VI, fig. 1). NOT E Le 15 juin 1862, en revenant des fours, je trouve étendue à terré une pauvre femme de quarante ans environ, couchee dans la poussière. Elle a des jambes énormes ; elle est malade depuis dix ans. Impossible de l ’interroger dans la foule qui nous entoure. Je veux la faire venir à la campagne; elle ne peut marcher. Elle ne pourrait venir sur un âne qu’avec la permission du cheick de ce quartier. Rien aux bras. Gôté droit. Cuisse droite saine, jambe droite énorme en bas, saillie à la partie inférieure, dos du pied arrondi, orteils sains. L’oedème existe surtout à la partie interne et inférieure de la jambe. Celle-ci déborde le cou-de- pied. Côté gauche. Cuisse malade, grosse en bas ; je ne puis la voir en haut; jambe déformée, énorme, renflee surtout en bas. Pied le plus gros que j ’aie jamais vu; orteils à peine, visibles, ils sont sains et de volume ordinaire. Gros repli au-dessus du talon; plante du pied arrondie; la totalité de la jambe en bas tremblote; impossible d’examiner les aines (pl. XI, fig. 6 et 7).
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