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Mustapha me dit une chose que l’examen de ses testicules m’a prouvé n’être pas. vraie. Ainsi il voudrait cohabiter avec une femme et s’approcher d’elle chaque jour. S’il avait de l ’argent, il épouserait une lépreuse, car une autre femme ne voudrait pas de lui. Cet homme n’a pas perdu ses cheveux (tou tefois il en a peu) ni ses sourcils ; il a une grande barbe qu’il porte entière. Actuellement, il souffre des doigts; il est plus malade qu’au début. 11 a deux.femmes dans son village.. Celles-ci ne veulent pas le vojr ; elles lui apportent des provisions. Elles ne peuvent le quitter et épouser d’autres hommes sans sa permission, mais lui peut divorcer si cela lui plaît. ' Il voudrait guérir et me fait de belles offres si je le guéris. Chaque jour il lui vient de nouveaux boulons. Il paraît qu’au début de la maladie, il. a été consulter à Bethléem un médecin arabe renommé; celui-ci a fait cuire un gros serpent avec lequel le malade s’est frotté les parties affectées, mais cela ne l ’a point guéri. Il me dit qu’il n’a pas mal à la gorge, mais qu’il a des boutons au scrotum et sur les fesses. État actuel.— Cet homme a le teint jaune des lépreux, mais pas aussi prononcé que celui des vieux lépreux. Ea peau du front est épaissie; sur la joue droite plusieurs tubercules ronds du volume d’un pois; on voit quelques-uns de ces tubercules sur la moitié droite du nez. Le nez se déprime depuis quelque temps, il commence à s’écraser; il y a une petite dépression au-devant des os propres, les cartilages se sont affaissés. Il souffre de son nez et il prétend que celui-ci exhale une mauvaise odeur. Sur les lobules des oreilles, tubercules de lèpre types; quatre au lobule droit, trois au lobule gauche. Ces tubercules font partie intégrante de la peau, ils sont gros èomme des pois coupés en deux, ils- ont cette teinte 'jaune caractéristique. Je puis les comparer avec des tubercules de lépreux affectés de la vraie lèpre tuberculeuse. Ses lèvres sont épaisses, peu mobiles, renversées en dehors, le bord des lèvres est fendillé ; elles offrent des ulcérations à leur face postérieure. - Sur le palais et sur le voile du palais, s’étendant sur une ligne d’avant en arrière, une série de tubercules blanchâtres, de la grosseur d’un petit pois. La luette est volumineuse, rouge et présente sur sa moitié droite des ulcérations rougeâtres, on dirait des plaies blafardes avec quelques plaques blanchâtres sur ces ulcérations. Ces plaies ou ulcères occupent toute la moitié droite de la luette du sommet à sa base. Les amygdales de chaque côté sont couvertes de larges ulcérations rougeâtres à couleur blafarde, d’un rouge noirâtre. Sa poitrine ne présente pas de tubercules : sur le dos, il y en a quelques-uns, mais ils sont rares, deux bu trois au plus.


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